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Le syndrome prémenstruel finalement reconnu par les spécialistes

Peut-être aura-t-il fallu qu’un plus grand nombre de femmes accèdent à des postes importants, notamment en sciences et en recherche, pour que le fameux syndrome prémenstruel (SPM) soit finalement reconnu pour autre chose qu’une vulgaire blague.

C’est que selon ce que rapporte La Presse, l’Association psychiatrique américaine (APA) reconnait enfin les conséquences bien réelles du SPM, spécialement dans ses formes les plus violentes.

Tellement que l’Association a décidé d’inclure le syndrome dans son fameux DSM, soit le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.

Publié depuis le début des années 50, l’ouvrage retrace tous les troubles mentaux reconnus, et le syndrome prémenstruel y fait son apparition pour la toute première fois.

Baptisé trouble dysphorique prémenstruel, ce diagnostic est associé dans cette nouvelle édition du DSM à des problèmes psychologiques comme la dépression et la bipolarité, ce qui choque certains observateurs.

« Le critère important est qu’à cause des symptômes, le fonctionnement de tous les jours est perturbé », nuance cependant le Dr Richard Bergeron, fondateur de la Clinique du syndrome prémenstruel du Centre hospitalier Pierre-Janet.

Le syndrome ne serait donc applicable qu’aux femmes qui n’arrivent plus à jouir de la vie ou à vaquer à leurs occupations quotidiennes lors de la période prémenstruelle.

Plusieurs femmes se réjouissent de cet ajout au DSM, témoignant des difficultés vécues lors d’épisodes graves de SPM, souvent mal compris et mal diagnostiqué par les médecins traitants, qui ont trop souvent recours aux antidépresseurs pour tenter de régler le problème.