Dans certains pays en voie de développement, moins de 20 % des naissances sont accompagnées par une personne des services de santé. Les accouchements traditionnels y sont donc très courants.
Ce type d’accouchement fait l’objet de débats depuis des années. Sur ce, deux experts en la question présentent leur point de vue dans BMJ. Il s’agit de Joseph Ana, un commissaire de la santé au Nigeria, et de Kelsey Harrison, un gynécologue-obstétricien à la retraite ayant œuvré dans le même pays durant 38 ans.
Si Ana soutient que l’on ne saurait se passer des services d’une personne entièrement préparée et cumulant plusieurs années d’expérience, Harrison affirme que les préposés à l’accouchement traditionnel n’ont plus leur place dans notre système de santé actuel.
Ce dernier explique que ces personnes ne sont pas au courant des dernières découvertes médicales, étant analphabètes en grande partie, et qu’elles ne peuvent traiter aucune des causes principales de mort maternelle.
Une foi d’avenir serait, comme le suggère l’Organisation mondiale de la santé, d’offrir une formation aux préposés à l’accouchement traditionnel, ce qui leur permettrait de mieux reconnaître les signes de risques liés à l’accouchement.
Il faudrait aussi être en mesure de superviser leur travail et leur offrir des équipements de base pour la stérilisation.