On apprend dans Child Development que la pression exercée par nos pairs s’entame dès la petite enfance. Après avoir suivi 96 enfants (filles et garçons) de 4 ans, des chercheurs des Pays-Bas ont remarqué que notre jugement était déjà influencé par le point de vue des autres durant la petite enfance.
En observant ces enfants d’âge préscolaire au sein d’un groupe, ils ont noté que leur opinion se conformait au jugement de la majorité, lorsqu’ils étaient confrontés à une situation donnée.
Il semble que ce conformisme détienne un rôle clé dans l’acquisition d’un répertoire comportementale de groupe. En d’autres mots, dès la petite enfance, lorsque nous sommes confrontés à une idée qui va à l’encontre de nos croyances et de nos valeurs, nous suivons quand même très souvent le point de vue de la majorité.
Pour tirer ces conclusions, on a procédé à deux expérimentations. Dans la première, on demandait l’avis des enfants quant à des situations présentées dans des livres. Au cours de la deuxième, ils devaient observer des images d’animaux à la lumière et à la pénombre, puis répondre à une question.
Dans les deux cas, les enfants en venaient souvent à revoir ou à façonner leur réponse en fonction de celle du groupe. Ces résultats s’expliquent par le fait que le conformisme a des raisons sociales. On tente, par exemple, d’éviter les conflits au sein d’un groupe en agissant ainsi.