En 2003, Winston McQuade a vécu un dur coup lorsque son médecin lui a annoncé qu’il avait un cancer de la prostate. Double choc lorsque la maladie est réapparue deux ans plus tard. Heureusement, il touche du bois depuis; il n’y a plus de trace du cancer. Toutefois, il a choisi de se lier à la fondation Procure pour donner des conférences et ainsi redonner un peu d’espoir aux hommes qui ont reçu un tel diagnostic, mais aussi aux conjointes de ceux-ci.
« Quand j’ai eu le diagnostic, j’ai eu peur. C’était comme si j’étais devenu incapable de parler et de penser pendant quelques jours. Les pires scénarios se présentaient. Le médecin m’a dit plein de choses que je n’ai pas entendues. Ma compagne était avec moi, on est sorti la mine basse et on a pleuré. C’était la fin du monde. Deux jours plus tard, mon médecin m’a rappelé pour me revoir et discuter de la suite. J’ai aussi appelé mon ami Jean Pagé, qui avait aussi vécu ce type de cancer. Il a désamorcé la chose, et c’est là également qu’il m’a parlé de Procure. On m’a enlevé la prostate, mais le cancer avait un peu débordé, donc en 2005, la maladie est revenue. Ça a été un autre dur coup, car je croyais avoir réglé le problème. Pendant un mois, j’ai eu de la radiothérapie tous les jours. J’avais encore peur, mais en même temps, j’ai rencontré des gens chez Procure qui ont ouvert la lumière de l’espoir. Ce n’était pas la fin du monde. J’étais encore jeune », raconte Winston McQuade à BUM Interactif Groupe.
Ainsi, après avoir vécu cette épreuve, il a voulu partager son expérience et a créé une conférence remplie d’espoir, mais où il aborde aussi la peur. « On ne meurt pas vraiment du cancer de la prostate, à moins d’être diagnostiqué trop tard ou d’être trop vieux. On préconise la prévention. Dès la quarantaine, les hommes devraient passer un test de sang d’abord. Dans ma conférence je m’adresse beaucoup aux femmes, car elles sont affectées aussi. Je leur dis d’inciter leur conjoint à consulter, car ils ne le feront pas. Les gars ont souvent peur de deux choses avec ce cancer, l’incontinence et la dysfonction érectile. Cela prend plusieurs mois avant de se rétablir, mais il y a des solutions. »
Comme conférencier, Winston McQuade offre aussi de parler de retraite anticipée, mais surtout de ne pas avoir de regret et d’oser prendre les décisions qui feront que nous aimerons notre vie, mais avant tout, qu’on s’aimera nous-mêmes. « J’ai vu mon père mourir en colère, amer, insatisfait de la vie qu’il avait eue. Je l’ai accompagné dans la mort, il avait éloigné tout le monde. J’étais seul avec lui. Je me suis dit que je n’irais jamais là. »
Après avoir pris une pleine préretraite de Radio-Canada, il s’est consacré à ses premiers amours, les arts visuels, surtout la peinture. Si aujourd’hui il fait aussi partie de l’équipe de l’émission Alors on jase, il aborde le métier différemment, sans pression et avec un immense plaisir.
Dès aujourd’hui, il est également le porte-parole des Concerts populaires de Montréal.