Les enfants ne suivent pas tous la même courbe de développement et ne parlent pas tous au même âge. On évalue à 18 % le nombre d’enfants qui parlent plus tard que la normale. Or, ce retard peut-il mener à des difficultés à l’école, voire à des problèmes psychosociaux ou de comportement?
C’est ce que l’on a tenté de cerner dans le cadre d’une étude australienne ayant porté sur les enfants de 2 800 familles, depuis leur naissance jusqu’à leurs 17 ans. De possibles problèmes émotifs, comme ceux liés au comportement, ont été relevés au fil des ans.
Si les enfants qui parlaient tard avaient moyennement tendance à connaître des problèmes émotifs ou comportementaux vers l’âge de deux ans, ils n’étaient pourtant pas plus exposés à en connaître plus tard durant l’enfance ou à l’adolescence.
On préconise donc une approche d’observation pour les petits qui parlent plus tard que les autres. Pour lors, il n’y a pourtant aucune évidence scientifique quant à un retard dans les aptitudes langagières ou des problèmes psychiatriques.
Les étapes et la conclusion de cette vaste étude sont parus dans Pediatrics.