« La tendance principale est la croissance continue de l’Asie, qui est vraiment le moteur de l’industrie mondiale du voyage », a expliqué Andrew Tessler, économiste au cabinet Oxford Economics.
« De manière générale, l’industrie du tourisme croît plus vite que le PIB, au moins dans nos prévisions jusqu’à 2023 », a-t-il ajouté, soulignant aussi deux phénomènes importants dans ce secteur : la montée en puissance des acteurs à bas coûts et le rôle croissant du téléphone mobile pour réserver et organiser ses voyages.
Selon l’étude, réalisée pour le compte du numéro un mondial des réservations de voyages, l’espagnol Amadeus, le nombre de touristes devrait augmenter de 5,4 % par an au cours des dix prochaines années, soit plus que le rythme annuel de croissance du PIB, attendu à 3,4 %.
En termes d’activité touristique, « l’Europe et l’Amérique du Nord vont connaître une reprise progressive, lente, après avoir subi les effets de la récession ».
Ébranlé par la crise économique, le tourisme mondial avait vécu en 2009 « sa pire année depuis 60 ans », selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), avec une chute de 3,8 % des arrivées de touristes. Il a rebondi de 6,6 % en 2010, puis progressé de 4 à 5 % par an depuis, franchissant le cap du milliard de visiteurs.
La région Asie-Pacifique, qui a connu la plus forte croissance en 2013 (+6 %), selon les chiffres de l’OMT, « va continuer à tirer une grande partie de la croissance mondiale » du secteur, confirme Andrew Tessler, citant aussi le Moyen-Orient et l’Afrique comme régions à forte progression.
En particulier, « nous nous attendons à ce que la Chine devienne cette année le plus grand marché en termes de dépenses des touristes à l’étranger et le plus grand marché domestique d’ici 2017 ».
Toutefois, l’Europe, qui abrite la première destination mondiale, la France, devrait rester « le premier continent en nombre de touristes reçus », selon Andrew Tessler.