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Art de vivre

Quand un proverbe africain prend tout son sens

Depuis la naissance des garçons, impossible de compter les fois où j’ai remercié la vie d’avoir une aussi belle famille, d’avoir des amies en or et d’avoir un amoureux si impliqué. C’est grâce à ces personnes que j’ai réellement compris tout le sens du proverbe africain « Il faut tout un village pour élever un enfant ». 

Je me rappellerai toujours de ce vendredi de mai, fraîchement de retour au Québec, après trois ans en sol français. J’allais chercher mon fils à sa première journée de garderie, et ça me frappe de plein fouet: j’ai la gastro. Je soupçonne le monsieur devant moi dans l’avion, celui qui a passé la grande partie du vol aux toilettes. C’était alors à mon tour d’y passer. Les prochaines 24 heures seraient passées sur le plancher de la salle de bain. Qu’aurais-je fait sans mon frère et ma belle-soeur? Ils sont venus chercher mon fils sans hésiter et ils ont, pour m’aider, accepté de passer la journée suivante la tête dans la toilette.

Il y a aussi cette nuit de janvier où la douleur était brutale. Il était 2:00 am et je devais me rendre à l’urgence. Qu’aurais-je fait sans ma mère? Elle est venue sans hésiter au beau milieu de la nuit pour surveiller mon fils pendant que je passais les 8 prochaines heures dans la salle d’attente de l’hôpital. Elle est même restée pour la journée afin que je puisse récupérer de cette nuit blanche.

Je n’y serais pas arrivée sans mon petit village.

Puis, il y a ce vendredi de novembre, enceinte de mon deuxième, lorsque j’ai perdu mes eaux. Qu’aurais-je fait, encore une fois, sans ma mère? Ma mère a pris mon grand garçon sous son aile lors de notre séjour à l’hôpital. Elle a fait le ménage de notre maison et a rempli notre frigo de ses meilleures recettes, tout cela pour faciliter notre retour à la maison. Et quelques jours après cet accouchement, mon conjoint a dû reprendre le travail. Qu’aurais-je fait sans mes tantes? Elles m’ont tenu compagnie et elles se sont occupées de mon bébé pour me permettre de dormir et ainsi mieux récupérer.

Je me souviens aussi de mon premier vol d’avion seule avec les garçons (3 mois et 2 ans). Un vrai mulet, avec tous mes sacs. J’essayais de présenter les passeports et les cartes d’embarquement à la porte avec un bébé dans le porte-bébé, un enfant sous le bras et une poussette dans l’autre main. Qu’aurais-je fait sans cette gentille inconnue. Elle a transporté ma poussette et mes sacs jusqu’à mon siège et m’a aidée à m’installer. Elle a aussi pris mon bébé en cours de vol pour que je puisse aller aux toilettes et manger une petite bouchée tranquille.

Il y a tant de fois où je n’y serais pas arrivée sans mon village. Un immense merci à tout mon monde pour l’aide précieuse que vous m’avez apportée et celle que vous m’apporterez dans le futur.

Avez-vous la chance d’être entouré.e d’un village?

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