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Autisme : adieu à la psychanalyse

L’approche comportementale dans la prise en charge de l’enfant autiste est une meilleure alternative dorénavant préconisée par les autorités.

« L’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle », peut-on lire dans le rapport de 50 pages témoignant de l’opposition à cette forme de traitement.
 
La psychanalyse et ses diverses méthodes — comme celle du packing qui consiste à envelopper un enfant autiste dans un linge humide, puis dans un drap sec et dans deux couvertures chaudes, dans le but de lui procurer une sensation de bien-être — ont été chaudement catégorisées d’interventions globales « non consensuelles » par les dirigeants.
 
Le rapport indique qu’une approche éducative et un suivi du développement du comportement précoce devraient être sans plus tarder l’unique manière de « traiter » l’autisme. Cela devrait également se faire avant le quatrième anniversaire de l’enfant pour lui assurer la meilleure qualité de vie possible et lui venir en aide.
 
En France, ce rapport enlève un poids sur les épaules des parents d’enfants autistes et d’associations qui militaient depuis de nombreuses années contre les méthodes peu orthodoxes et vieux jeu de la psychanalyse.
 
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Des doutes sur le traitement de l’autisme par psychanalyse

Le 13 février dernier, les journalistes du quotidien Libération ont réussi à se procurer les données de la HAS (Haute Autorité de Santé) qui devaient être dévoilées au grand public le 6 mars prochain.

Dans ce rapport intitulé Autisme : quelles interventions proposer à l’enfant et l’adolescent?, les journalistes rapportent que les recommandations en matière de traitement de l’autisme désavouent quelque peu les méthodes psychanalytiques.

Même si le rapport semble pointer une défaillance de la psychanalyse pour le traitement de l’autisme, il ne préconise en rien l’arrêt de cette méthode — de prise en charge de la personne à l’hôpital — qui a d’ailleurs été condamnée de « maltraitance à l’homme » par la Cour Européenne, notamment.

Rappelons qu’en janvier dernier, le député du Pas-de-Calais, Daniel Fasquelle, avait déposé une proposition de loi à propos de l’arrêt des traitements psychanalytiques dans la prise en charge des personnes autistes.

Il affirmait : « Les techniques utilisées en ce moment en France sont non seulement inefficaces — aucune étude n’a montré à ce jour que la psychanalyse servait à quelque chose —, mais provoquent un incroyable gâchis humain, que ce soit pour les enfants non traités ou pour leurs proches. Sans compter la perte financière : 60 % des hospitalisations de plus de trente jours dans les hôpitaux psychiatriques concernent des autistes, et on évalue à 200 000 euros par an le coût d’enfermement d’un autiste ».

M. Fasquelle se dit plutôt en faveur du développement et du remboursement des méthodes éducatives : un système où l’on montre à l’enfant comment réagir à des situations, pour entrer en communication avec lui.