Étiquette : radiation
Alors que les scanneurs médicaux servent souvent à détecter des tumeurs cancéreuses, voilà qu’on apprend qu’ils peuvent également en provoquer.
Deux études menées aux États-Unis, l’une dans quatre hôpitaux de San Francisco et l’autre à l’Université Johns Hopkins, démontrent que les radiations émises par ces appareils peuvent provoquer l’apparition de cancers.
La dose moyenne de radiation que reçoivent les patients est quatre fois plus élevée qu’elle ne le devrait, selon la première étude de San Francisco. Par exemple, pour une prise d’image d’une artère coronaire, cela équivaut à 309 radiographies des poumons en une seule fois.
Ces cancers peuvent se déclarer 20 à 30 ans plus tard et quand ils arrivent, ils sont souvent très agressifs et malheureusement mortels. Les chances de survie sont de 50 %. On estime qu’une femme de 40 ans sur 270 aura un cancer après ce type d’examen.
La deuxième étude américaine affirme que les 72 millions de scanneurs effectués aux États-Unis en 2007 provoqueront 29 000 cas supplémentaires de cancers. On exclut ici les personnes ayant déjà la maladie ou celles ayant un examen aux rayons X en fin de vie.
Les résultats sont publiés dans les Archives of Internal Medicine.
La Dre Beth M. Beadle, de l’Université du Texas, s’est penchée sur le taux de récidive du cancer du sein chez les femmes âgées de moins de 35 ans.
Elle en conclut que ces dernières sont plus à risque que les femmes plus âgées de voir réapparaître la maladie. L’incidence de cancer diminue toutefois, pour atteindre 15,1 %, lorsque les patientes ont été traitées à la radiation, en plus de subir une mastectomie.
Le risque passe à 19,8 % quand les femmes conservaient leur sein et à 24,1 % quand il y avait uniquement l’ablation.
Ces résultats font conclure à Mme Beadle que les traitements de chimiothérapie devraient être sérieusement considérés par les femmes atteintes du cancer du sein, particulièrement si elles ont mois de 35 ans.
L’hormonothérapie et la radiation
Des chercheurs suédois affirment que les hommes souffrant d’un cancer de la prostate devraient envisager une double thérapie s’ils souhaitent augmenter leurs chances de survie.
L’hormonothérapie et des traitements de radiothérapie devraient être jumelés afin de réduire le taux de mortalité lié à ce type de cancer, soutient le Dr Anders Widmark de l’Université Umeå, même si le degré de sévérité est considérable.
875 hommes souffrant d’un cancer avancé de la prostate ont participé à cette recherche. Ces derniers ont consommé du Eulexin (flutamide), qui bloque la sécrétion d’androgène, une hormone qui favorise la propagation du cancer de la prostate. Après 10 ans, 23,9 % des sujets qui suivaient uniquement l’hormonothérapie étaient décédés, tandis que 11,9 % des participants sont morts quand ils suivaient la double thérapie.