Réalisée dans 26 pays, auprès de 5 426 personnes âgées de 15 à 24 ans, cette étude de l’institut GFK démontre que de plus en plus de jeunes ont des relations sexuelles sans contraception. Résultat direct de cet état de fait, le taux d’interruption volontaire de grossesse est en hausse depuis plusieurs années.
Dévoilée hier (26 septembre) à l’occasion de la Journée mondiale de la contraception, l’étude révèle qu’en moyenne, 42 % des jeunes Européens sondés en 2011 ont eu des rapports sexuels non protégés avec un nouveau partenaire, contre 36 % en 2010. Aux États-Unis, ce nombre s’établit à 50 %, tout comme en Chine, en Estonie, au Kenya, en Corée du Sud, en Norvège ou encore en Thaïlande.
À l’inverse, la tendance en Amérique latine est plutôt à la baisse, avec un taux de 48 % contre 56 % un an plus tôt.
Selon Your Life qui organise la Journée mondiale de la contraception, approximativement 41 % des 208 millions de grossesses annuelles dans le monde sont non désirées.
De nombreuses croyances populaires veulent que les futures mamans s’abstiennent de rapports sexuels. Or, il semble qu’elles s’inquièteraient pour rien : les relations sexuelles seraient sans danger durant la grossesse.
Une récente étude ayant porté sur 11 000 femmes a démontré qu’il n’y a aucune différence à ce qu’une femme ait ou non des rapports sexuels lorsqu’elle est enceinte. La moitié des femmes de l’étude étaient sexuellement actives, l’autre non. On n’a pu relever aucune différence entre les deux groupes.
Parue dans le Canadian Medical Association Journal, l’étude en question a aussi prouvé que la sexualité active n’a rien à voir avec les naissances prématurées.
Selon les chercheurs de cette étude, les femmes peuvent, en très grande majorité, avoir des rapports sexuels durant toute leur grossesse sans craindre une infection ou un accouchement prématuré.
Il semble finalement qu’après avoir accouché, les femmes recommencent à avoir des relations sexuelles un mois ou deux plus tard.
On souligne que les futures mamans devraient se sentir très à l’aise avec leur sexualité. Celles qui vivent au départ une grossesse sans risque ne devraient pas s’empêcher de la vivre pleinement.
La fertilité serait à un bon degré
Depuis quelques années, on entend souvent parler des problèmes d’infertilité et de l’actuelle qualité du sperme dans les pays de l’Occident.
Les causes en seraient majoritairement environnementales, mais de nombreuses avenues ont été abordées à ce sujet.
Parmi elles, il y a la hausse des cas de cancer chez les garçons, le bisphénol A (BPA), les boîtes de conserve, écrire avec son ordinateur portable sur les genoux ou l’alcool. Bref, les raisons en seraient nombreuses.
Pourtant, selon l’Institut national des études démographiques (INED), la fertilité se porterait très bien dans les pays occidentaux. Cet institut assure en effet que cette crainte serait en partie injustifiée.
Ainsi, ne pas tomber enceinte en ayant des rapports sexuels non protégés ne serait pas encore signe d’infertilité, même après 12 mois.
On ne redit rien toutefois sur la baisse de la qualité du sperme dont on a si souvent parlé.