La deuxième saison de 19-2 débute ce soir (28 janvier) à 21 h sur les ondes de Radio-Canada. Comme vous le savez sûrement, le tout débute avec une tuerie dans une école secondaire.
« Le milieu policier nous permettait ce genre d’événement. Dès la première saison, on s’était dit qu’il fallait plonger les personnages dans ce genre de situation, qui est sans doute la pire pour les policiers. Puis, il fallait le faire, ça fait partie de notre collectivité, il y en a eu ici aussi. Et malheureusement, on dirait qu’il y en a une par mois maintenant aux États-Unis. C’est stressant pour les policiers, car ils ne connaissent pas l’endroit, mais le tireur, oui. C’est son école bien souvent », explique Réal Bossé à BUM Interactif Groupe.
Passionné par l’humain, Réal confie que comme auteur, 19-2 est l’univers parfait. « Il y a une grosse zone grise, et ça donne tellement de latitude. Une policière me disait une fois que tout se pouvait dans ce métier, qu’elle avait tout vu et n’avait pas fini d’en voir. La connerie humaine n’a pas de limite. C’est parfait pour des auteurs, et ça nous permet d’avoir des personnages qui ne sont ni complètement blanc ni noir. »
Toutefois, lui et Claude Legault, avec lequel il élabore les idées de la série, ont toujours tenté de s’éloigner d’un événement précis. « On fait de la fiction. De toute façon, on n’arrivera jamais à accoter ce qui se dit aux nouvelles. On peut ressembler à quelque chose, mais on ne veut pas être trop collé sur un événement, car on serait inévitablement comparé à lui. De plus, par exemple une manifestation étudiante comme le printemps dernier, on n’a pas les moyens de faire ça, trouver 250 000 figurants. On ferait ça avec 12 personnes, ça n’a pas de sens. De toute façon, on sait que ça s’est produit, et il y a eu une déchirure, on n’a pas besoin d’y revenir. »
Réal nous disait que le premier épisode de 19-2 est précurseur de ce qui nous attend cette saison. « Il y a l’histoire de la taupe. Mon personnage n’est pas au bout de ses peines non plus, on va en apprendre des belles sur lui. C’est un genre de psychopathe à sa façon, mais c’est lui que tu veux en backup. Quand tu es dans le trouble, c’est lui que tu appelles, car tu sais que tu peux compter sur lui. »
Le comédien avoue que jouer dans 19-2 a changé sa propre perception qu’il avait des policiers. « C’est tellement un métier malade, je ne sais pas comment ils font, et ils ne sont pas outillés pour faire face. Tu sors de Nicolet à 22 ans et tu apprends à faire face à tout sur le terrain. Tu vas dans des zones où tu ne pensais jamais aller. De jouer 19-2, d’avoir fait de la patrouille avec des policiers et de les côtoyer, ça change la perception », conclut Réal.