Perte de poids, maladie épidémique
Après les Américains, ce sont les Européens qui prennent le taureau par les cornes pour cesser la progression inquiétante du taux d’obésité, surtout chez les enfants. Selon Doctissimo.fr, le gouvernement et la Haute Autorité de santé en France (HAS) concertent leurs efforts pour sensibiliser et conscientiser les gens à une rééducation complète de leurs habitudes alimentaires.
L’obésité est désormais considérée comme une maladie épidémique, et ce, mondialement. En un peu plus d’une décennie en France, on compte une augmentation de plus de 70 % des cas d’obésités. La HAS a publié pour la première fois un guide pratique, accessible à la population, contenant non seulement des indications pour la perte de poids, mais aussi les coordonnées de spécialistes et médecins pouvant prendre en charge les cas de surpoids et d’obésité.
Le Dr Cédric Grouchka, membre du Collège de la HAS, rappelle l’importance du dépistage d’un surpoids ou d’une obésité future, surtout chez l’enfant. L’adage « mieux vaut prévenir que guérir » prend, selon lui, toute son importance lorsqu’il s’agit de perte de poids.
En effet, on connaît désormais les effets néfastes de régimes répétitifs et inappropriés sur la santé, tout autant que la prise de divers médicaments ou produits naturels réputés pour être miraculeux. Il s’agit donc ici d’une prise en charge complète par les spécialistes et les médecins, afin d’appliquer un régime alimentaire permanent et non temporaire.
Le Dr Grouchka insiste : « Il faut mettre l’accent sur l’éducation thérapeutique du patient diagnostiqué, de manière à lui transmettre un savoir suffisant pour qu’il comprenne sa maladie et ce qu’on lui demande d’atteindre comme objectif ».
C’est connu, de nombreux régimes alimentaires ne sont pas bons pour la santé et bien que l’on préconise un poids santé avec une saine alimentation et des exercices physiques, des chercheurs canadiens viennent de dévoiler une étude des plus surprenantes.
Il est possible d’être gros et en santé. Même que cela serait préférable aux continuels régimes qui résultent souvent en un échec.
Selon le journal Applied Physiology, Nutrition and Metabolism, les chercheurs ont étudié 6 000 Américains obèses pendant 16 ans. Selon l’équipe de l’Université York au Canada, il ne serait pas toujours judicieux de se mettre au régime.
« Il est possible qu’essayer – et échouer – de perdre du poids soit plus dommageable que de rester à un poids élevé en ayant un rythme de vie sain, incluant de l’activité physique et un régime alimentaire équilibré, riche en fruits et légumes », expliquent les chercheurs.
On a comparé le taux de mortalité des 6 000 obèses à celui de personnes minces. Les résultats on prouvé que ceux qui avaient des problèmes somme toute mineurs liés à leur poids, comme le diabète ou l’hypertension, n’avaient pas un taux plus élevé de décès.
« Les gens doivent se rendre compte que les personnes ayant un poids normal peuvent elles aussi souffrir de diabète, d’hypertension et d’autres problèmes cardiovasculaires », ajoute le Dr Jennifer Kuk.
Tout comme les édulcorants pour remplacer le sucre, on croit que les substituts de gras empêchent l’organisme de bien gérer la prise alimentaire et d’utiliser les calories efficacement, ce qui conduit inévitablement à une prise de poids.