Plusieurs consommateurs et clients qui souscrivent à des régimes d’assurances privés en santé, que ce soit de façon personnelle ou via l’employeur, commencent à décrier le faible rapport qualité-prix observable depuis un bon moment.
Plus chères et moins généreuses, plusieurs polices d’assurance laissent les consommateurs sur leur faim, alors que ceux-ci découvrent souvent sur le tard qu’ils ne sont pas couverts pour un traitement ou besoin spécifique.
À quoi bon souscrire et payer des sommes respectables mensuellement si on ne gagne pas de tranquillité d’esprit au final? Voilà la question qui se pose.
C’est Le Devoir qui lance le débat, en rapportant l’étude et l’analyse d’un chercheur de l’Université de Colombie-Britannique, Michael Law. Ce dernier a calculé la différence observable entre les cotisations moyennes et le retour sur l’investissement d’un consommateur en soins de santé, et ce, au cours des 20 dernières années.
En 1994, le client moyen voyait sa police d’assurance privée lui remettre 92 % de ses cotisations sous forme de couverture et de soins de santé, alors que la moyenne actuelle ne se situerait qu’autour de 74 %.
« Imaginez si seulement 74 % de l’argent du ministère de la Santé servait à donner des soins de santé. Les gens descendraient dans la rue pour protester », croit Michael Law.
On estime à 4,4 milliards de dollars l’argent investi par les Canadiens dans des régimes d’assurance maladie privés sans aucun retour sous forme de soins.