(PARIS-AFP) – Plus d’un jeune Français sur deux (61 %), âgé de 15 à 25 ans, mange ses repas devant un écran, au moins une fois sur deux, selon une enquête Ipsos rendue publique jeudi.
Près d’un jeune sur cinq (19 %), dans cette tranche d’âge, est en surpoids ou obèse. Parmi eux, trois sur dix n’en ont pas conscience puisqu’ils s’estiment minces ou de corpulence normale, selon cette enquête sur les habitudes de vie des jeunes les exposant au surpoids et à l’obésité, réalisée pour Doing Good Doing Well, société-conseil dans le domaine social.
Cette tranche d’âge représente 9 millions de personnes, souligne auprès de l’AFP Hélène Roques, directrice générale de cette société qui a financé l’enquête.
Grignotage, repas sautés ou avalés à toute vitesse, budget réduit consacré à l’alimentation font partie de mauvaises habitudes relevées par l’enquête.
L’alimentation n’est pas un poste de dépenses prioritaire chez les jeunes : plus d’un sur quatre est prêt à sacrifier la qualité et la quantité de son alimentation au profit de son habillement (31 %) ou de la téléphonie mobile (25 %).
La sédentarité aggrave les risques de surpoids et d’obésité : plus d’un jeune sur trois déclare ne pas faire de sport (38 %). Une proportion qui est presque d’un jeune sur deux dans les foyers les plus modestes (44 % contre 27 % pour les jeunes les plus aisés).
54 % disent ne pas manger à heures fixes au moins un repas sur deux. 48 % sautent le petit-déjeuner au moins un matin sur deux. Plus d’un jeune sur trois reconnaît qu’en cas de stress, il lui arrive de grignoter toute la journée.
Les jeunes consacrent peu de temps à leurs repas (9 minutes pour le petit-déjeuner, 24 minutes pour le déjeuner, 27 minutes pour le dîner).
Près d’un jeune sur quatre (23 %) boit « souvent » des sodas pendant les repas, contre seulement un sur six qui dit boire « très souvent » de l’eau.
38 % déclarent consommer quotidiennement à la fois des fruits et des légumes.
La vie professionnelle contraint fréquemment 59 % des jeunes à déjeuner sur le pouce et pour 32 % d’entre eux, à sauter la pause déjeuner.
L’enquête confirme la fracture sociale en matière de surpoids : la proportion de jeunes en surpoids ou obèses est d’un sur dix dans les foyers les plus aisés, alors qu’elle est d’un sur quatre parmi les foyers les plus modestes.