De nos jours, les enfants passent environ 80 % de leur temps à l’intérieur. Or, ce sont dans les écoles que nos jeunes passent le plus clair de ce temps.
Selon la Dre Marie R. Griffin, professeure à l’Université Vanderbilt de Nashville aux États-Unis, le nombre de prescriptions d’antibiotiques pour des infections respiratoires et des otites est en chute libre depuis quelques années.
En effet, la chercheuse a observé que la prescription de ces médicaments avait décliné de 36 % au cours des 12 dernières années.
Seuls les médicaments comme le Zithromax, pour traiter des infections plus complexes comme l’otite moyenne et la pneumonie, sont prescrits plus souvent.
« Ce déclin de l’usage des antibiotiques est une bonne nouvelle depuis que l’on sait qu’un traitement aux antibiotiques injustifié rend les bactéries plus résistantes aux traitements », a mentionné l’auteure de cette recherche.
Des chercheurs de l’Université d’Édimbourg, en Écosse, croient qu’une mutation du gène codant pour la filaggrine, une protéine qui aide la peau à former une barrière externe protectrice, pourrait prédisposer aux maladies allergiques comme l’asthme et l’eczéma.
Ils ont analysé 24 études sur le sujet pour en arriver à cette conclusion. « Nos résultats démontrent une forte évidence que les personnes qui souffrent de troubles allergiques ont une défectuosité du gène de la filaggrine, qui devient un facteur de risque pour développer de l’eczéma », ont souligné les auteurs de cette étude.
En préface à cette recherche publiée dans le British Medical Journal, Hugo Van Bever, professeur à l’Université nationale de Singapour, note que cette découverte est marquante pour la compréhension génétique des maladies allergiques.
Une recherche, dont les détails se retrouvent dans le New England Journal of Medicine, mentionne que la combinaison de deux médicaments, l’épinéphrine et la dexaméthasone, diminue de 35 % les hospitalisations chez les bébés qui souffrent de bronchiolite, une inflammation des petites voies respiratoires des poumons appelées bronchioles.
La Dre Amy Plint, le Dr Terry Klassen, le Dr David Johnson et la Dre Hema Patel ont travaillé avec 800 bébés qui étaient hospitalisés en raison de l’infection respiratoire.
« Jusqu’ici, il n’y avait pas vraiment de traitement efficace contre la bronchiolite, sauf donner de l’oxygène. Pour cette étude, nous avons analysé deux médicaments utilisés pour traiter la maladie, mais on obtient une chute de l’hospitalisation quand on les combine », a expliqué la Dre Plint.
Pollution rime avec asthme
Une analyse de cordons ombilicaux prélevés chez des nouveaux nés new-yorkais laisse croire à des chercheurs des universités de Cincinnati et Columbia que la pollution atmosphérique pourrait modifier le code génétique du foetus et le rendre ainsi plus vulnérable à l’asthme.
Il s’agit d’une première découverte sur l’association entre l’altération du gène ACSL3 et l’exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, communément appelés HAP, lors de la gestation pour expliquer l’asthme.
« Nos résultats démontrent que l’exposition à la pollution peut modifier les gènes lors de cette phase de développement cruciale », a mentionné l’auteur principal, le Dr Shuk-mei Ho.
Pas de dodo dans les sièges d’auto!
Un rapport déposé par le coroner Jacques Robinson nous apprend que la mort d’un poupon de deux mois est attribuée au siège d’auto dans lequel il dormait.
Selon M. Robinson, ce décès a été causé par la position assise. « Il y a eu obstruction des voies respiratoires supérieures par compression. L’obstruction serait due au fait que l’enfant, à cet âge, n’a pas assez de tonus pour tenir sa tête droite », a-t-il mentionné à La Presse.
Le coroner a expliqué que le siège sécuritaire devrait être utilisé uniquement pour le transport des nourrissons et non pour les endormir. De plus, lors des longs trajets, M. Robinson recommande de s’arrêter afin de dégourdir un peu bébé.
En 2007, une pédiatre de l’Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill, Mme Aurore Côté, avait publié une étude portant sur le risque que comportent les sièges d’auto. Elle apporte toutefois une nuance aux conclusions du rapport publié hier : « Dans le premier mois de vie, cela peut être légèrement plus dangereux. Mais le risque est très faible, extrêmement faible. »
Le Dr Thomas Chun et son équipe de l’Université Brown prétendent que les personnes plus fragiles sur le plan psychologique sont plus à risque de souffrir de maladies respiratoires, comme l’asthme.
Quelque 318 151 dossiers médicaux ont été analysés pour l’occasion. Les résultats, jugés préliminaires, ne permettent pas encore de conclure que les troubles mentaux sont des facteurs de risque pour l’asthme.
« Nous avons découvert que les jours où il y a eu détresse psychologique, l’asthme était au rendez-vous », a noté le Dr Chun, qui prétend que les sujets qui ont une moins bonne santé mentale sont 1,31 fois plus à risque de faire de l’asthme.
Un mauvais diagnostic de l’asthme
Les travaux du Dr Shawn Aaron, de l’Hôpital d’Ottawa, permettent de conclure que le tiers des personnes déclarées asthmatiques ne le sont pas en réalité et que les professionnels de la santé ont de la difficulté à poser un véritable diagnostic en la matière.
La raison est que les médecins utilisent très peu le spiromètre, un appareil qui mesure la capacité respiratoire. « La plupart des médecins n’ont pas l’appareil. Leurs patients devraient aller passer le test à un laboratoire, mais les médecins ne le demandent pas », déplore le Dr Aaron.
Plutôt que l’asthme, les 496 sujets ayant participé à l’étude souffraient souvent d’autres types de troubles respiratoires, comme la grippe.
Au pays, un Canadien sur 20 est aux prises avec l’asthme, selon Statistique Canada.