Comment la violence à la télévision, aussi minime soit le temps où l’enfant est exposé à ces scènes, peut-elle avoir un impact sur la santé des petits à long terme?
Des chercheurs de l’Hôpital Sainte-Justine ont, pour une première fois au Québec, observé le comportement de 2120 enfants dès l’âge de 5 mois jusqu’à 8 ans.
Des études antérieures démontraient que la violence à la télévision, même si celle-ci était présentée par le biais de dessins animés, pouvait rendre les petits antisociaux et agressifs.
L’étude montréalaise, qui paraîtra en mai dans le Journal of Developmental & Behavioral Pediatrics, prouve que ces comportements négatifs peuvent se prolonger à long terme.
En effet, c’est en demandant à des enseignants et à des parents de remplir des questionnaires sur le comportement des jeunes qu’il est ressorti que les enfants qui regardent des scènes violentes manquent d’enthousiasme en classe, ont moins le goût d’apprendre, obtiennent de moins bons résultats scolaires, sont plus insensibles à leurs camarades, plus violents, moins attentifs et plus tristes, voire dépressifs.
Selon les chercheurs, ces petits sont même plus à risque de développer des psychopathologies au cours de leur vie.
Malgré ces constats inquiétants et les recommandations des pédiatres, La Presse mentionne que l’étude a noté que 73 % des parents estiment que leurs enfants voient des scènes violentes à la télévision au moins une fois par semaine, et rien ne semble changer pour autant.