Étiquette : rhume
Selon Pediatrics, la fréquence et la durée des visites médicales auraient chuté depuis que des médicaments contre le rhume et la toux ont été retirés des rayons en 2007.
C’est ce que suggère une étude réalisée par le Dr Daniel S. Budnitz et ses collègues du CDC (Center for Disease Control et Prevention) d’Atlanta.
Ils ont pu tirer ces conclusions après avoir analysé un échantillon de 60 entrées à l’hôpital reliées à des besoins pédiatriques. Il semble que les entrées d’enfants de moins de 2 ans aient chuté 14 mois avant et 14 mois après le retrait des médicaments contre le rhume.
Parallèlement, les hospitalisations reliées à l’administration incorrecte ou sans supervision de ces médicaments sont encore une réalité.
En fait, les hospitalisations dues aux médicaments contre le rhume représentent les deux tiers de toutes les entrées, un nombre qui demeure le même avant et après leur retrait du marché.
Il est donc préférable d’éviter d’administrer de tels médicaments à des enfants âgés de moins de deux ans, voire quatre, en raison des effets secondaires.
Un lien entre le rhume et la grippe
Les enfants joueraient un rôle déclencheur dans les épidémies grippales. Il faudrait, semble-t-il, mieux observer les cas de rhumes chez les plus jeunes.
En effet, selon une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), un lien serait à faire entre le rhume et la grippe, nous apprend Le Point.
Après avoir comparé des données recueillies entre 2005 et 2008 par l’observatoire Hivern@le-KhiObs et le réseau Sentinelles, ils ont pu remarquer cette corrélation.
Lorsque les cas de rhumes augmentent chez les tout-petits, il semble qu’une épidémie de grippe aurait de fortes chances de se produire.
Donc, 4 à 10 jours après le début des cas de rhinopharyngites, il faudrait s’attendre à une éclosion de syndromes grippaux.
Malgré ces observations, les spécialistes demandent de faire la part des choses. En effet, il semble que de nombreux cas de rhumes diagnostiqués comme tels seraient en fait des grippes.
Selon un sondage de la firme Léger Marketing, la grande majorité des Canadiens ne savent pas faire la différence entre les symptômes de la sinusite, du rhume et de la grippe.
Avec la pandémie de H1N1 et la saison hivernale en cours, il est important de bien reconnaître les symptômes afin de savoir quand consulter un médecin.
Pour un rhume, vous aurez des éternuements et de l’écoulement nasal notamment. Ces symptômes peuvent être facilement traités à la maison avec du repos, de la détente et de la soupe au poulet par exemple.
Pour la sinusite, il y a des douleurs faciales, de la congestion, des maux de tête et de dents, de la fièvre et de la congestion nasale. Les symptômes peuvent durer jusqu’à quatre semaines, mais s’ils persistent au-delà de 7 jours, il est fortement recommandé de consulter un médecin qui devra prescrire un corticostéroïde comme Nasonex, un vaporisateur nasal spécialement conçu pour les sinusites.
Finalement, pour la grippe, les symptômes que vous retrouverez sont de la fièvre, des courbatures et des frissons. Cela demande une surveillance, car si les symptômes persistent plus de cinq jours, il faut consulter un médecin.
On estime que seulement cette année au Canada, 4 millions de personnes auront une sinusite, 6 millions auront la grippe et que les adultes auront de 2 à 4 rhumes en moyenne.
Option consommateurs organise un recours collectif contre huit fabricants de médicaments contre la toux et le rhume destinés aux enfants.
Les sociétés visées sont Johnson & Johnson, Novartis, Pfizer, Procter & Gamble, Ratiopharm, Wyeth, Trillium et Vita Health.
Évoquant la Loi sur la protection du consommateur et la Loi sur la concurrence, l’organisme croit que les fabricants font de la publicité mensongère en affirmant que leurs produits sont efficaces pour traiter les symptômes du rhume comme la congestion, la toux, l’écoulement nasal et les éternuements chez les enfants de moins de six ans.
Depuis que des recherches ont démontré que les médicaments contre la toux et le rhume administrés aux enfants sont inefficaces, Santé Canada a exigé des fabricants pharmaceutiques une modification de l’étiquetage de ces produits.
Grâce à ce recours collectif, Option consommateurs espère obtenir une compensation financière d’un million par fabricant poursuivi.