Le chanteur Pierre Lapointe a fait une sortie remarquée dimanche soir (24 avril) lors de la diffusion de l’émission Tout le monde en parle. Il a pourfendu le star-système québécois, Radio-Canada en tête, se désolant de la culture aseptisée que produisent les grandes vedettes invitées à la télé, au détriment d’artistes qui auraient réellement quelque chose à apporter à la scène artistique télévisuelle.
Si cette sortie a été saluée par plusieurs, deux chroniqueurs de La Presse ont tôt fait de réagir, mardi matin, dans leurs papiers respectifs.
Richard Therrien est celui qui a entamé le tout.
«Sur le fond, Pierre Lapointe soulève des questions légitimes. Une chose n’a cependant rien à voir avec le mandat de Radio-Canada : l’artiste conserve un goût très amer de son expérience à Stéréo pop, et serait en grande partie responsable des vives tensions vécues à l’interne», annonce d’abord Therrien, ajoutant que Lapointe était devenu «ingérable» et qu’il ne supportait pas que la direction de Radio-Canada s’ingère dans le produit.
En d’autres mots, Therrien suggère que Radio-Canada n’est pas le seul responsable du flop de l’émission Stéréo pop.
Lapointe aurait lui-même joué à la diva, congédiant un réalisateur à la suite de l’émission pilote, et ce, sans le consentement de Radio-Canada. Il aurait aussi refusé les conseils artistiques de l’équipe télé, préférant se rapporter à sa propre équipe de disque.
D’autres événements seraient survenus, notamment un bilan de production où Lapointe aurait quitté la réunion en colère.
Le chroniqueur Patrick Lagacé a repris la balle au bond de son collègue Therrien en discutant davantage du congédiement du réalisateur Yannick Savard, qui chapeaute aussi l’émission Deux hommes en or, animée par Lagacé.
Dans les deux textes, le constat implicite est que l’échec de Stéréo pop est aussi celui de Pierre Lapointe.
Les deux chroniqueurs ont tout de même soulevé que Lapointe avait posé des questions pertinentes sur l’industrie du spectacle, dimanche soir, à Tout le monde en parle.
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