Ce sont surtout dans les familles à faible revenu et dans lesquelles les parents sont moins éduqués que les enfants souffrent des retards les plus importants. Lors de leur entrée à l’école, ils ont en moyenne 2 ans de retard en ce qui a trait au langage.
Anne Fernald, psychologue et enseignante à l’Université Stanford, a mené les plus récentes recherches, révélant un écart majeur chez les enfants issus de la pauvreté.
Les différences se situent tant au niveau du langage parlé qu’écrit, et l’écart se mesure à partir de 18 mois. À 24 mois, les enfants de familles à faible revenu démontraient déjà un retard de 6 mois sur ceux à revenu élevé.
Fernald croit avoir décelé la cause principale de ce retard. À l’aide de dispositifs d’enregistrement vocal, elle a pu établir une lacune au niveau du discours entre les parents et l’enfant de familles à faible revenu. Les bébés entendaient bel et bien des paroles, mais elles ne s’adressaient pas nécessairement à eux.
Le discours direct a prouvé un meilleur apprentissage du vocabulaire, et c’est pourquoi la chercheuse et son équipe mettent désormais sur pied des programmes pour aider les mères à faible revenu à mieux communiquer avec leurs bébés.