Une étude présentée lors de la réunion annuelle de l’Endocrine Society à Houston dévoile que l’ablation de la glande thyroïde peut entraîner des troubles cardiaques, et ce, de nombreuses années après l’intervention.
Une glande thyroïde hyperactive augmente déjà les risques d’hospitalisation en raison de maladies du cœur et des vaisseaux. Après une ablation chirurgicale, ces risques perdurent, même 20 ans après la chirurgie.
« Une thyroïde hyperactive a des effets durables sur le cœur du patient et les vaisseaux sanguins », explique la professeure Saara Metso.
L’hyperthyroïdie affecte 1 % de la population. La glande thyroïde produit une hormone qui régule le métabolisme des aliments. Lorsqu’il y a hyperactivité, cette production est excessive et entraîne un dérèglement de plusieurs processus physiologiques. Cela peut causer une perte de poids inexpliquée, un rythme cardiaque accru, un appétit plus grand, une transpiration excessive et des troubles d’anxiété.
On peut facilement diagnostiquer l’hyperthyroïdie avec un test sanguin. Plusieurs traitements médicamenteux sont efficaces, sinon on peut pratiquer l’ablation chirurgicale. Un suivi cardiaque auprès des patients demeure primordial.
« Bien que la glande thyroïde hyperactive soit, en principe, facile à diagnostiquer et à traiter, c’est une maladie très préjudiciable au cœur du patient et à ses artères. C’est probablement plus la maladie que le traitement qui affecte la santé cardiaque du patient », ajoute la professeure Metso.