De nouveaux résultats parus dans le New England Journal of Medicine sèment encore une fois l’inquiétude quant à un ancien médicament prescrit durant la grossesse. Durant les années 70, le distilbène (DES) a été prescrit à des femmes enceintes pour prévenir les fausses-couches.
Or, à la suite d’une étude menée auprès de 6500 femmes, dont 4600 ont été exposées à ce médicament avant leur naissance, on constate en effet un plus haut risque de cancer chez celles dont la mère en avait pris.
Ces dernières se retrouveraient plus enclines à souffrir de certaines maladies graves (12 ont été identifiées) ainsi que d’autres problèmes de santé. Elles seraient aussi 40 fois plus à risque de souffrir d’adénocarcinome à cellules claires, une forme rare de cancer vaginal, et ce, jusqu’à l’âge de 40 ans.
Par la suite, passé cet âge, les femmes du distilbène auraient 80 % plus de risques de souffrir d’un cancer du sein, en comparaison à celles non exposées durant la vie intra-utérine.
De plus, ces femmes souffriraient deux fois plus souvent de problèmes d’infertilité, et elles accoucheraient prématurément dans une mesure cinq fois plus importante.