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Après que Gilbert Rozon ait intenté une poursuite contre l’entreprise qu’il dirigeait avant que le scandale sexuel allégué qu’on connaît éclate au grand jour, c’est au tour de TVA de poursuivre Juste pour rire.

Selon ce qu’on peut lire dans La Presse, TVA tenterait ainsi d’obtenir un dédommagement de 4,1 millions de dollars pour les galas rendus inutilisables par le scandale Rozon.

En effet, avant le scandale qui a éclaboussé le monde de l’humour en 2017, TVA était le diffuseur officiel des galas Juste pour rire (avant de couper les ponts et que Radio-Canada reprenne le flambeau) et plusieurs des spectacles pour lesquels le diffuseur a payé ne peuvent plus être mis en ondes, selon la poursuite en question.

«Toute diffusion des galas, alors que Gilbert Rozon leur était directement associé (il en est producteur exécutif et en anime certains), pouvait facilement laisser croire au public que TVA et son principal actionnaire, Québecor, donnaient leur appui à ce dernier », peut-on lire dans la poursuite.

La poursuite mentionne aussi «[qu’]il est manifeste que JPR avait connaissance des gestes inconvenants posés par l’âme dirigeante de la société.»

C’est un véritable vent de changement qui souffle présentement sur Juste pour rire, qui vient de nommer Patrick Rozon au poste de vice-président au contenu francophone du Groupe.

Il oeuvrait jusqu’à maintenant à titre de directeur du ZooFest, un poste qu’il conservera en parallèle de ses nouvelles responsabilités, lit-on dans La Presse. Cette annonce arrive à point après une série de changements au sein de l’entreprise, qui s’est dotée de nouveaux copropriétaires américains ainsi que des partenaires canadiens.

Tandis que c’est Bruce Hills qui assurera le développement du volet anglophone chez Just for laughs, le nouveau vice-président a de grandes ambitions pour l’avenir de son côté du groupe.

« Mon but, ce n’est pas de faire table rase [de ce qui a été fait depuis 35 ans]. Mais je veux amener l’entreprise à se réinventer, à oser et à évoluer au sein d’une industrie en changement. Je veux surprendre les gens et prendre des risques artistiques. J’espère susciter des discussions avec des humoristes de tous les horizons, d’Alexandre Forest à Claude Meunier, par exemple. »

Les galas Juste pour rire ont d’ailleurs trouvé une nouvelle maison chez Radio-Canada, après avoir passé plusieurs années chez TVA.

À quelques jours de la clôture de l’édition 2018 du Festival, cette annonce ne saurait présager un meilleur avenir pour le Groupe, qui a traversé sa plus grosse tempête récemment avec la chute de son fondateur. 

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Les quatre soeurs de Gilbert Rozon, Luce, Lucie, Constance et Martine, à l’emploi de Juste pour rire depuis près de 30 ans, ont été congédiées hier après-midi par les nouveaux propriétaires de l’entreprise, ICM Partners et Howie Mandel, de même que Bell et evenko, les nouveaux partenaires suite à une transaction qui sera officialisée dans quelques semaines.

Luce Rozon a accepté de réagir, encore sous le choc de la nouvelle de son renvoi, dans une entrevue avec TVA. 

« Tout le monde disait que c’était Gilbert qui avait tout perdu, mais finalement, c’est nous qui avons été volées, a-t-elle confié. Notre famille est tuée. » La raison qui leur aurait été donnée est que leur salaire est trop élevé. D’après celle qui a également été en charge des bureaux parisiens de l’entreprise pendant quelques années, rien ne laissait croire qu’elle et ses soeurs perdraient leur emploi.

Rappelons que les soeurs de Rozon s’étaient portées à sa défense cet hiver, suite aux accusations d’agressions sexuelles auxquelles fait face leur frère.

« C’est un courailleux », avait notamment résumé Lucie Rozon, la jumelle de Luce, en entrevue avec La Presse en février dernier.

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On apprenait un peu plus tôt aujourd’hui qu’un recours était intenté contre Gilbert Rozon par un regroupement de femmes, Les Courageuses, pour qui la dizaine de dénonciations qui ont visé le producteur ne serait que « la pointe de l’iceberg ».

C’est la comédienne Patricia Tulasne, qui a emboîté le pas à Julie Snyder le mois dernier en déposant une plainte au SPVM, qui agirait à titre de représentante pour le collectif.

L’agression sexuelle alléguée qu’aurait vécue Patricia Tulasne se serait produite en 1994, alors qu’elle revenait d’un souper avec le producteur et la distribution de la pièce Le dîner de cons. Gilbert Rozon se serait alors forcé sur la comédienne alors qu’elle revenait d’une promenade avec son chien.

Dans un document de cour du collectif Les Courageuses, obtenu par le Journal de Montréal, le regroupement témoigne que cette agression présumée aurait bouleversé la vie de Patricia Tulasne, l’enfonçant dans une dépression qui l’aurait amenée à déménager puis à quitter son conjoint de l’époque. La comédienne serait depuis célibataire, étant incapable de faire confiance aux hommes suite à cet événement traumatisant.

Mme Tulasne avait raconté son agression alléguée et la difficulté qu’elle avait eu à l’accepter dans une entrevue avec RDI.