Étiquette : salive
Des chercheurs mentionnent que les gens qui salivent trop devraient songer sérieusement à avoir recours à la chirurgie.
Selon un article du Archives of Otolaryngology – Head & Neck Surgery, les cas de surplus de salive sont difficiles à traiter. Certains sont dus à des problèmes physiques, d’autres à une mauvaise connexion avec le cerveau.
Il existe différents types d’interventions chirurgicales, comme supprimer les glandes salivaires ou encore réacheminer les conduits qui transportent la salive.
Peu importe la chirurgie, plus de la moitié des personnes qui y ont eu recours ont noté une nette amélioration de leur état. À ce jour, il n’existe en fait aucun autre moyen plus efficace.
Ces interventions devraient donc être sérieusement envisagées pour ceux qui ont ce problème depuis longtemps.
Dépistage du stress par la salive
Des chercheurs montréalais sont parvenus à créer un outil pour détecter des hormones de stress dans la salive. Les résultats de cette recherche ont été présentés lors du Colloque de la santé mentale au travail qui s’est tenu à Montréal le 18 septembre dernier.
Le dépistage vise à intervenir rapidement auprès des personnes à risque, avant même que les symptômes de stress ne surviennent.
Le taux d’hormones de stress élevé influence le glucose, l’insuline et le cholestérol, ce qui peut mener au diabète, à des troubles de mémoire et des problèmes immunitaires.
L’outil mesure donc les taux d’adrénaline et de cortisol, deux hormones associées à la dépression et à l’épuisement professionnel.
Les chercheurs mentionnent que les entreprises pourraient s’en servir afin de repenser les tâches, offrir du soutien et favoriser un équilibre entre la vie professionnelle et personnelle.
Toutefois, cette percée n’est pas accueillie favorablement par tous. Du côté syndical, on craint que des résultats insatisfaisants nuisent à l’embauche de candidats intéressants ou discréditent des employés ayant des antécédents de stress au travail.
Bien entendu les chercheurs préconisent un encadrement sérieux du côté éthique.
Une étude publiée sur le site Internet du British Journal of Obstetrics and Gynaecology nous apprend que les futures mères qui donnent naissance avant terme, soit avant 34 semaines de grossesse, ont un taux de progestérone moindre dans leur salive.
Grâce à cette découverte, les chercheurs de l’University College et du King’s College de Londres espèrent mettre au point un test de dépistage afin d’identifier le risque de naissance prématurée.
Les auteurs de cette recherche ont travaillé avec 92 femmes enceintes ayant déjà des antécédents d’accouchement prématuré ou de fausse couche. Des échantillons de salive ont été prélevés chez ces patientes, de la 24e semaine de gestation à l’accouchement.
Les scientifiques avancent comme hypothèse qu’un faible taux de progestérone, une hormone anti-inflammatoire, pourrait contribuer à une infection bactérienne, une cause reconnue d’accouchement prématuré.
Des travaux menés par le Dr David T. Wong, de la Faculté de dentisterie de l’Université de la Californie à Los Angeles, ont permis de mettre au point un nouveau test salivaire pour diagnostiquer le cancer de la bouche.
Le chercheur a mesuré le taux de microARN dans la salive de 50 patients souffrant d’un carcinome spinocellulaire dans la bouche et de 50 autres sujets en bonne santé. Il a découvert que ceux qui étaient atteints de la maladie avaient au moins 50 microARN dans la salive, ce qui lui fait croire que c’est un indice de cancer.
Malgré cette découverte publiée dans Clinical Cancer Research, le Dr Wong croit que d’autres études devront être menées à plus long terme.
Un article publié dans le Journal of Proteome Research laisse envisager que, dans un futur proche, un nouveau test salivaire serait utilisé pour détecter plus rapidement l’autisme chez l’enfant.
Des chercheurs de l’Université catholique du Sacré-Coeur à Rome ont effectué des essais cliniques de ce test et ont découvert que les résultats présentaient la présence anormale d’une protéine chez 27 patients souffrant de ce trouble envahissant du développement.
Bien que cette découverte laisse entrevoir un meilleur diagnostic de l’autisme, le Dr Massimo Castagnola précise toutefois que d’autres recherches devront être menées afin de déterminer le lien entre ce test et les premiers symptômes de ce trouble.
Environ une personne sur 150 souffre d’autisme, qui se caractérise par une difficulté à établir des relations normales avec les autres et à réagir normalement aux situations de la vie courante.
Le Dr Steven Narod et son équipe travaillent en ce moment à développer un test qui permettrait de détecter le cancer du sein à partir d’un simple échantillon de 10 milligrammes de salive.
2 000 sujets ont déjà accepté de se soumettre aux essais cliniques de ce test afin d’en vérifier l’efficacité.
Si les résultats sont concluants, cette première canadienne pourrait grandement faciliter la détection du gène défectueux responsable du cancer du sein, puisque les participantes pourraient éviter l’attente d’un rendez-vous auprès d’un médecin et simplement envoyer par la poste leur échantillon.
Une nouvelle méthode de diagnostic
Une recherche publiée dans le Journal of Proteome Research mentionne que les médecins pourront bientôt compter sur une autre méthode de diagnostic pour détecter la présence du cancer, des maladies cardiovasculaires ou chroniques : l’examen de la salive.
Grâce à l’analyse de 1166 protéines différentes dans la salive, trois équipes de chercheurs américains ont été en mesure d’établir le protéome salivaire, une carte complète des protéines qui contiennent des informations sur les gènes et le fonctionnement cellulaire.
Cette découverte permettrait donc de diagnostiquer, pour un coût inférieur aux tests sanguins, plusieurs maladies, dont celles d’Alzheimer et de Parkinson, les cancers du sein, colorectal et du pancréas, ainsi que le diabète.