Tendance « So British », les bars à thé partent à la conquête de l’Hexagone. Dernier en date, Kusmi Tea, qui envisage de multiplier les enseignes. Sa meilleure vitrine? Les Champs-Élysées, où il a ouvert en début d’année son premier salon de thé parisien. Starbucks et autres Costa Coffee pourraient bien avoir du souci à se faire.
Et s’il était maintenant plus « in » de boire un thé après le boulot plutôt qu’un café? C’est le pari que se sont lancé plusieurs enseignes, en France, ces derniers mois.
Kusmi Tea a ouvert un salon de thé baptisé Café Kousmichoff. Avec ce nom aux accents russes, en hommage à ses origines, l’enseigne, désormais française, ambitionne de devenir la « première marque de thé premium au monde ».
Pour ce faire, rien de mieux que de s’installer sur la plus belle avenue de la planète, véritable gage de visibilité. À l’intérieur, les clients peuvent bien entendu repartir avec les succès de la marque — thé détox, etc. —, mais également s’installer dans la salle de dégustation. Outre les thés des petites boîtes aux couleurs chatoyantes, les consommateurs peuvent se régaler de pâtisseries sucrées et salées, mais aussi de café, afin de ne pas brusquer les réfractaires au thé.
La marque créée au XIXe siècle, passée sous giron français en 2005, prévoit d’ouvrir un concept similaire dans le quartier parisien de l’Opéra d’ici l’été prochain. D’autres « comptoirs » pourraient également voir le jour à Londres, Milan ou New York…
L’image des salons de thé guindés, réservés à une élite d’initiés, semble désormais dépassée. Bien avant cette démocratisation, les amateurs d’infusions devaient se tourner vers de prestigieuses adresses, telles que Mariage Frères, où les serveurs officient avec des gants blancs.
Jusqu’alors, les consommateurs étaient plutôt habitués à voir se développer les salons de café, à l’image de Starbucks, mais aussi des McCafés ou encore plus récemment des Costa Coffee, enseigne tout droit venue du pays de Sa Majesté.
Le chef de file mondial, Starbucks, a vite compris l’intérêt de poser ses pions sur ce marché prometteur. Ce n’est pas donc pas sans raison qu’il a annoncé, en novembre dernier, le rachat de la chaîne de magasins de thé Teavana.
Le géant indiquait alors vouloir « réinventer » le marché de cette boisson et accélérer le développement de l’enseigne, créée en 1997, aussi bien en Amérique du Nord que dans le reste du monde.