Le procès devant juge seul d’Éric Salvail a débuté ce matin au palais de justice de Montréal avec un témoignage pour le moins troublant de la victime alléguée Donald Duguay.
L’animateur déchu est accusé d’agression sexuelle, de harcèlement criminel et de séquestration pour des événements qui auraient eu lieu en 1993, alors qu’Éric Salvail et Donald Duguay étaient tous les deux employés au service du courrier de Radio-Canada.
Donald Duguay a qualifié cette période de « l’été du harcèlement ».
Tout aurait commencé au premier jour d’emploi d’Éric Salvail, qui, dès sa première matinée, lui aurait dit : « Tu as un beau petit cul toi », selon ce que rapportent La Presse et Radio-Canada.
Les comportements déplacés de Salvail n’auraient par la suite qu’augmenté en intensité.
Il lui aurait agrippé les fesses et il se serait également « ramassé le sexe » avant de lui dire :
« Je sais que tu en as envie. Ça ne sera pas long. Je sais que tu vas aimer ça. »
Donald Duguay a aussi rapporté un moment où Éric Salvail se serait masturbé devant lui au travail après l’avoir interpellé pour qu’il se retourne.
« Cette fois-là, j’ai vraiment senti ça comme une agression sexuelle », a indiqué Donald Duguay après avoir soutenu qu’Éric Salvail lui aurait dit que son geste n’était qu’une simple blague.
Le point culminant de l’affaire serait finalement arrivé au party d’Halloween du travail, le 29 octobre.
La victime alléguée se serait rendue dans une toilette du sous-sol de Radio-Canada, où Éric Salvail l’aurait rejoint. Il lui aurait alors de nouveau montré son sexe en lui disant :
« Je sais que tu as toujours envie de moi. Touche-moi ».
Une bousculade et des attouchements auraient suivi.
Le témoin a dénoté la peur qu’il dit avoir ressentie :
« J’ai échappé au viol de presque rien ».
Le tout se serait terminé avec Éric Salvail à genou par terre. Donald Duguay lui aurait crié de le lâcher sous peine de crier à l’aide. À ce stade, l’ancien animateur l’aurait supplié de garder l’affaire secrète.
Le procès se déroulera jusqu’à ce jeudi.