Mark Steinhoff, médecin à l’Université Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health à Baltimore, et ses collègues ont réalisé une étude auprès de 327 nourrissons au Bangladesh, durant la saison de la grippe.
Les chercheurs ont démontré que selon l’âge gestationnel, il y avait une différence de poids chez les bébés qui avaient grandi dans le ventre d’une mère vaccinée contre la grippe et ceux d’une mère vaccinée contre le pneumocoque (25,9 % contre 44,8 %).
En d’autres termes, les bébés nés de mères qui avaient reçu le vaccin contre la grippe avaient un poids de naissance plus élevé en moyenne (3178 contre 2978 grammes), ont expliqué les chercheurs dans le JAMC. Les nourrissons étaient moins nombreux à souffrir de fièvre et de maladies respiratoires quand arrivait la saison de la grippe.
En revanche, l’étude, qui a été faite en deux temps, a permis de conclure également que lorsque ce n’était pas la période de la grippe, il n’y avait aucune différence dans le taux de maladies respiratoires accompagnées de fièvre supérieure à 38 °C pour les mères et leurs nourrissons ni aucune différence concernant le poids moyen à la naissance si l’on compare les femmes qui avaient reçu le vaccin antigrippe à celles ayant reçu le vaccin antipneumocoque.
Les experts concluent donc que la prévention de l’infection par la grippe saisonnière chez les femmes enceintes avec la vaccination peut influencer la croissance du fœtus et aider au système immunitaire de l’enfant.
C’est ce que suggère une étude qui a observé 8000 mères d’enfants âgés de cinq ans. On a trouvé un taux de dépression beaucoup plus élevé chez celles qui étaient âgées de 40 à 44 ans que chez celles qui étaient plus jeunes.
Bien que la cause ne soit pas claire, l’anxiété et l’exposition à une multitude de problèmes de santé pendant la grossesse pourraient être des facteurs importants, selon Giulia Muraca, étudiante au doctorat à l’Université canadienne de la Colombie-Britannique.
La spécialiste explique également que la solitude que peuvent ressentir ces mères n’aide pas. Leurs amies ayant souvent eu des enfants plus jeunes, ces femmes se sentent peu soutenues et comprises.
Malgré les risques qui guettent la santé du bébé et de la mère, les grossesses dans la quarantaine ont triplé au cours des dernières années, selon les statistiques officielles.
Les femmes qui retardent la maternité, souvent par souci professionnel, sont plus à risque de donner naissance à un bébé mort-né, faire une fausse-couche, être déstabilisée mentalement plus facilement, avoir une moins bonne qualité pour les spermatozoïdes et les ovules.
Les femmes plus âgées sont plus susceptibles d’avoir des bébés avec le syndrome de Down et d’autres troubles génétiques, de développer elles-mêmes de l’arthrite, un cancer et des attaques cardiaques.
Il est dit également que les enfants d’hommes plus âgés ont un risque accru de schizophrénie, rapporte le Daily Mail.
Plutôt que d’attendre que le bébé naisse et soit prisonnier d’une maison contaminée par le plomb, les spécialistes croient que l’inspection des domiciles susceptibles d’être contaminés par le plomb est favorable et devrait même être incorporée dans les tests prénataux de routine.
Une inspection de ce genre peut être évaluée à 200 $ par maison. L’exposition la plus fréquente au plomb se trouve aujourd’hui dans les résidences construites avant 1950.
Aux États-Unis, le gouvernement fédéral a fixé le niveau de préoccupation pour l’exposition au plomb à 10 µg/dl. Les Centers for Disease Control and Prevention, eux, ont recommandé que cela soit abaissé à 5 µg/dl.
« Il n’y a pas de niveau sécuritaire pour les enfants. L’exposition au plomb, même à faibles niveaux, est fortement associée à une diminution de l’intelligence, à un mauvais rendement scolaire, à un trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention et à un risque accru d’incarcération à l’âge adulte », a déclaré le Dr Daniel Berg des Centres de soins pour la famille à Saint-Louis.
Au moment où un enfant a été exposé à 10 µg/dl de plomb, il y a déjà eu une perte de plus de sept points de QI, ajoute-t-il.
L’étude visait à déterminer si un modèle de prévention primaire pourrait prévenir les intoxications aux enfants à risque avant leur naissance. On a réussi à prouver qu’un enfant avait une concentration de plomb moyenne moins élevée dans le sang si la maison où il vivait avait été examinée et remise en état.
Le lait Baboo : est-il si bon?
Arrivé le 6 février dernier sur le marché canadien, Baboo fait déjà jaser les parents et les spécialistes en nutrition. Baboo est-il essentiel et si bon pour la santé? Au coût de 3,29 $ le litre, en vaut-il vraiment la peine?
Depuis des décennies, les bambins québécois passent habituellement du lait maternel au lait de vache riche à 3,25 % de matières grasses. Faudrait-il dorénavant privilégier Baboo dans le biberon?
Pour la Direction de la santé publique de Montréal, il n’y a rien de mieux que la poursuite de l’allaitement au sein jusqu’à l’âge de 2 ans ou plus. Le lait à 3,25 % de matières grasses est également une bonne alternative, mais à cela devrait s’ajouter deux portions quotidiennes de fromage ou de yogourt, affirme Maryse Beaumier, agente d’information, au journal La Presse.
Charlotte Geroudet, nutritionniste à Québec, conseille « d’utiliser le nouveau lait Baboo quelques semaines », avant d’introduire le lait à 3,25 % de matières grasses.
De son côté, Stéphanie Côté, nutritionniste d’Extenso, centre de référence en nutrition de l’Université de Montréal, est moins convaincue de la nécessité de Baboo, faisant référence ainsi aux milliers d’enfants qui boivent du lait de vache sans aucun problème depuis des générations.
En Europe, ce genre de boissons appelées « laits de croissance » est couramment utilisé depuis une vingtaine d’années. Ces laits semblent plus populaires auprès de la population, car ils sont enrichis en minéraux, comme le fer, et permettent une alimentation équilibrée.
Au Canada, Baboo ne contient pas de fer, car le pays ne l’autorise pas, et trois fois moins de vitamine D que le lait à 3,25 %. Toutefois, il est vendu comme étant la nouvelle boisson à avoir pour le bon développement des nourissons.
Une étude écossaise publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health suggère que plusieurs déménagements, avant l’âge de 18 ans, peuvent créer le blues de la maison.
Cela peut engendrer un impact sur la santé physique, de la détresse psychologique globale et peut augmenter la probabilité qu’un enfant consomme des drogues illicites.
La garde partagée, due aux nombreux divorces au cours des dernières années, n’a d’ailleurs pas aidé la situation.
Pour en arriver à ces conclusions, pendant une vingtaine d’années, 850 jeunes personnes ont été suivies.
Il semblerait que les enfants qui avaient 4 frères et sœurs ou plus avaient plus de chances de garder le même domicile jusqu’à 18 ans. Ceux qui avaient trois frères et sœurs ou moins, ou encore des parents célibataires ou des beaux-parents, déménageaient beaucoup plus souvent.
Le changement d’école fréquent serait l’un des principaux motifs du développement d’une mauvaise santé chez les jeunes. Ceux qui avaient déménagé trois fois ou plus étaient d’ailleurs deux fois plus à risque d’avoir consommé des drogues illicites, et près de trois fois plus susceptibles d’avoir eu des pensées suicidaires que ceux qui étaient restés dans la même maison.
Les spécialistes rappellent que le déménagement n’est pas toujours une expérience positive et que cela peut s’avérer stressant, surtout pour les enfants. Un soutien doit être donné à ces derniers, au cours d’une délocalisation de la famille, afin de s’assurer que d’importants liens sociaux et les relations avec les professionnels de santé ne soient pas brisés.
Selon une étude de la Dre Tania Dræbel de l’Université de Copenhague, les enfants réfugiés ont un accès limité aux soins médicaux et sont particulièrement vulnérables à la maladie.
Selon elle, il y a également un lien sans équivoque entre la santé et la scolarisation parmi les groupes de réfugiés.
En plus des sentiments de sécurité, d’espoir et de positivisme que l’école peut faire vivre aux enfants réfugiés, elle peut aussi leur offrir des connaissances multiples sur notamment les soins de santé préventifs et le traitement des maladies.
Ces connaissances médicales de base peuvent leur être utiles quotidiennement, en plus de leur servir pour prendre soin de leur famille, lorsque les enfants seront devenus des adultes.
C’est en se basant sur des données de la guerre du Soudan à partir de 2008 et les risques de malaria que les chercheurs se sont aperçus que les femmes réfugiées qui ont eu accès à l’école, comme les enfants, avaient nettement amélioré leurs chances de survie pour elles-mêmes et leurs propres enfants.
Les femmes qui n’ont jamais fréquenté l’école étaient cinq fois plus nombreuses à être touchées par le paludisme que les femmes ayant une éducation.
La scolarisation, aussi minime soit-elle, des enfants qui sont pris dans un milieu de crise ou dans un camp de réfugiés devrait être donc primordiale.