J’ai longuement hésité à écrire ces lignes. Premièrement, je ne voulais pas me remettre dans le mauvais « mood » dans lequel j’ai été plusieurs semaines. Et surtout, je ne voulais pas officialiser le « problème » que j’avais eu. Mais voilà, je dois en parler. D’une part, pour me l’admettre: j’ai un problème. D’autre part, pour m’assurer de ne plus refaire les mêmes erreurs. Je veux le dire haut et fort: j’étais dans une situation qui ne me convenait plus.
J’ai eu, durant les dernières semaines, une grosse crise existentielle. On peut également surnommer cette phase: la crise de la trentaine. Non, ce n’est pas un mythe. Du moins, pas dans mon cas. J’ai frappé un solide mur. Juste comme cela, du jour au lendemain. La veille, je ne savais pas que ça me « pèterait dans la face » de même.
Je sais que plusieurs peuvent s’identifier à ce problème. Nous le vivons à des stades différents de nos vies, à des intensités différentes et surtout, pour des raisons différentes. Mais le résultat reste souvent le même: une situation de notre vie ne nous convient plus et nous voulons la changer. Le problème, c’est que ce désir de changement se fait sentir si fort, que nous voulons tout changer (pas juste la situation en question). Et nous remettons alors presque toute notre vie en question. À ce stade, il faut vraiment que le couple soit solide. Car si ça faisait des mois que papa et maman battaient de l’aile, il se peut que papa prenne le bord en même temps que tout le reste.
Cette crise de la trentaine a apporté son lot de questionnements et de souffrance. Disons que je me suis sentie, à un certain moment, prisonnière de ma propre vie. Et pour la première fois de mes 31 ans d’existence, j’avais un petit nuage noir sur le dessus de la tête. Et mon pauvre conjoint n’a pas trop compris ce qui se passait et il a dû affronter la plus grosse tempête de nos 8 ans de vie commune.
Aujourd’hui, je sais pourquoi j’ai frappé ce mur et pourquoi cette crise de la trentaine m’a frappée aussi fort. Je ne veux plus accepter ce que j’ai longtemps accepté et qui ne me convient plus dans ma vie. Et surtout, je ne veux plus revivre ce rat de marée d’émotions négatives qui a failli tout détruire sur son passage. Après coup, je sais que je devais passer par cette crise pour changer ma vie et l’améliorer. Mais j’aurais nettement préféré avoir mes remises en questions en lisant le Why café tranquille dans mon salon.
Avez-vous eu une crise de la trentaine?