Le journal Archives of General Psychiatry dévoile qu’une équipe de neuroscientifiques, dirigée par le psychiatre Vaibhav Diwadkar de la Wayne State University, a découvert, grâce à la résonance magnétique, qu’il y avait des différences importantes dans le développement du cerveau entre les enfants de parents schizophrènes et ceux sans antécédents familiaux.
C’est en observant le comportement et le fonctionnement du cerveau de jeunes de 8 à 20 ans, à qui l’on montrait différents visages avec diverses émotions, que les chercheurs ont découvert un dysfonctionnement dans le réseau cérébral.
En effet, les enfants à risque de la maladie avaient un réseau de communication réduit et des réponses désordonnées quand ils regardaient des visages émotionnels, comparativement aux enfants sans antécédents familiaux.
« Le dysfonctionnement du réseau du cerveau associé à la transformation émotionnelle est un facteur prédictif potentiel de l’apparition de problèmes émotionnels qui peuvent survenir plus tard dans la vie et qui sont à leur tour associés à des maladies comme la schizophrénie », explique le Dr Diwadkar.
Grâce à cette étude qui s’est déroulée sur une période de trois ans, l’origine de la maladie pourrait être connue. Une étude longitudinale devra être faite pour savoir si les enfants à risque développent ou non la schizophrénie, car pour le moment, malgré des différences cérébrales criantes, tous les enfants étaient normaux.