Une équipe de chercheurs de l’Hôpital de Montréal pour enfants a procédé à une enquête pancanadienne. Le but : déterminer les facteurs démographiques, tels que l’âge, le sexe, le niveau de scolarité, les lieux de résidence et de naissance, qui, en combinaison avec des facteurs génétiques et environnementaux, seraient susceptibles de participer à l’apparition d’allergies alimentaires.
Les auteurs de l’étude, dont les résultats ont été publiés dans le Journal of Allergy, avancent différentes hypothèses pour expliquer cette prévalence accrue des allergies alimentaires dans les milieux plus scolarisés, rapporte le journal Le Devoir.
Tout d’abord, les parents plus scolarisés semblent plus souvent retarder l’introduction d’aliments potentiellement allergènes dans l’assiette de leur enfant. De plus, les enfants canadiens sont davantage surveillés par un médecin de famille; ils sont souvent plus vaccinés et traités aux antibiotiques que les immigrants, ce qui peut jouer en défaveur de leur système immunitaire.
En matière d’alimentation, les immigrants ont également plus l’habitude de côtoyer de moins bonnes normes d’hygiène. Les allergies aux fruits de mer et aux arachides sont d’ailleurs moins présentes chez les immigrants. Cependant, il semblerait que la prévalence des allergies s’accroît chez les immigrants, selon le temps qu’ils passeront dans un pays occidentalisé.
Selon les chercheurs, malgré les gènes de prédisposition, certaines habitudes alimentaires et de style de vie, comme une consommation moindre d’aliments riches en acides gras oméga-3, une exposition à une quantité inadéquate de vitamine D et des modes de préparation différents des aliments, pourraient contribuer au développement des allergies alimentaires.