The National Library of Medicine rapporte des statistiques qui en disent long sur l’inefficacité des nouvelles règles implantées par la Ligue nationale de hockey en matière de violence, de sécurité et de commotions cérébrales.
Selon les informations rapportées, c’est pas moins des deux tiers des joueurs, soit deux sur trois, qui aura manqué au moins un match en raison d’une blessure au cours d’une période de temps estimée à trois saisons.
Financièrement, cela se traduit aussi par une somme estimée de 653 millions de dollars versés à des joueurs qui ne jouent pas, selon une étude proposée par le Dr Michael Cusimano du St. Michael’s Hospital de Toronto.
Mais le Dr Cusimano se soucie davantage de la santé des sportifs, et croit que ces « employés » méritent les mêmes égards que les autres travailleurs.
« Les employeurs ont la responsabilité morale de protéger leurs employés. Les propriétaires de la LNH doivent faire un meilleur travail à protéger leurs athlètes, sinon pour le bien des joueurs, pour celui de leurs propres portefeuilles », lance le médecin canadien.
Les données de Cusimano sont celles recueillies au cours des saisons 2009 à 2012, et reflètent un problème criant.
Les commotions et les blessures au cou arrivent deuxièmes derrière les blessures aux pieds et aux jambes, mais s’avèrent en somme les plus coûteuses en termes de temps et d’argent. Les blessures à la tête sont aussi celles qui favorisent le plus de séquelles ou de problèmes de santé, à long terme.
La voix du Dr Cusimano se joint donc à celle de plusieurs autres spécialistes, joueurs et fans qui croient qu’il est temps de sévir contre la violence au hockey, et d’imprégner à nouveau notre sport national de fierté et de respect.