L’année dernière, une équipe de l’Université de Columbia déclarait que le Botox affectait nos émotions. Le fait de ne pas pouvoir sourire lorsque l’on est heureux diminuait l’intensité de ce sentiment. Cette année, on ajoute que cela nous empêche de bien comprendre les émotions d’autrui également.
« Avec du Botox, une personne peut répondre normalement à un événement émotionnel fort, comme une scène de film, mais les muscles de son visage bougeront moins et il y aura donc moins de retour d’informations vers le cerveau », expliquait Joshua Davis de l’Université de Columbia l’année dernière.
Selon d’autres chercheurs américains, la compréhension d’une émotion chez une autre personne passe par les mimiques faciales.
On a comparé les réactions de différents groupes de personnes regardant des images de visages exprimant des émotions. Le groupe traité avec du Botox percevait moins bien les émotions des visages.
« Les personnes qui ont recours au Botox sont moins aptes à comprendre les émotions d’autrui parce qu’elles sont moins capables de les imiter. Si les signaux musculaires allant du visage au cerveau sont limités, vous êtes moins aptes à lire les émotions. À l’inverse, lorsque les signaux musculaires sont amplifiés, vos facultés de perception des émotions augmentent », explique le professeur en psychologie David Neal.