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Pas d’chicane dans ma cabane: un film à découvrir!

Après La guerre des tuques, Le journal d’Aurélie Laflamme et Félix et le trésor de Morgäa, un nouveau film québécois pour jeunes sort cet été ! Pas d’chicane dans ma cabane est un long métrage estival idéal pour les enfants à partir de 9-10 ans jusqu’à 15-16 ans.

Ce film raconte l’histoire de Justine, une élève de 12 ans qui souhaite le divorce de ses parents qui passent le plus clair de leur temps à se chicaner. Avec ses ami·e·s, ils élaborent un plan pour réaliser le souhait de Justine. Ce sujet, bien que triste, est important pour les enfants qui voient et sentent les désaccords entre les adultes autour d’eux. Malgré tout, le film est lumineux et se termine sur une note positive.

Comme tout bon film jeunesse, l’histoire est remplie de moments drôles et d’autres plus touchants. Ce qui m’a le plus frappé lors de l’écoute c’est la magie de l’enfance présente tout au long du film. En effet, l’histoire est truffée de détails qui nous permettent de plonger dans le film et de revivre la magie de l’été, de l’amitié et de penser comme un enfant que tout est possible. Le scénario, la réalisation et le jeu des acteurs amènent une touche unique à une histoire de chicane régulièrement vécue par les enfants un peu partout. Un film d’été idéal à voir en famille ou bien juste entre ado!

Alors, on se rejoint au cinéma le plus près ?

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D’amoureux à purs étrangers; une famille brisée

Personne ne décide de fonder une famille dans le but de la voir éclater en morceaux quelques années plus tard. Jamais on n’imagine notre divorce au moment de dire oui à celui ou celle qui fait battre notre cœur. Et dans l’aveuglement de l’amour, on s’imagine même que si jamais nos chemins se séparent et que notre amour s’éteint, il restera assez de respect et de tendresse pour conserver une relation saine après la rupture. Mais dans tout ça, dans toute cette vie après la rupture, il reste ces enfants qui vivent avec des parents qui, non seulement ne s’aiment plus, mais bien souvent se détestent. C’est mon cas, et ce n’est pas moins triste parce que je suis une adulte, je vous l’assure.

Bien sûr, c’est possible de réussir sa séparation et j’ai d’ailleurs de beaux exemples autour de moi. Toutefois, c’est loin d’être le cas de mes parents et tout le monde en souffre: mes enfants, moi et même la famille élargie. Lorsque j’étais petite, j’ai vu mon père littéralement envoyer promener ma mère, l’empêcher de venir avec moi à l’hôpital alors que j’étais blessée ou malade sous prétexte que ce n’était pas sa semaine de garde. Pourtant, j’avais bien besoin de mes deux parents dans ces moments stressants. Outre ces épisodes plutôt isolés, avant de devenir moi-même maman, je ne vivais pas si mal cette situation. Je m’y étais habituée j’imagine et même si parfois mon cœur était déchiré, car je devais malgré moi choisir entre mes deux parents, règle générale tout se passait relativement bien.

J’avais cette utopie, que le fait de devenir grands-parents allait arranger les choses. J’avais cet espoir que mon père accepterait d’être en présence de ma mère, de la côtoyer de manière polie lors des fêtes d’anniversaires ou des événements importants de la vie de mes enfants comme les spectacles ou les compétitions. Mais non! Pourtant, ma mère n’a jamais rien eu à se reprocher dans la rupture. Aucun adultère, aucune méchanceté et surtout pas d’aliénation parentale. Je ne peux pas en dire autant de mon père. Alors pourquoi tant de haine ? Pourquoi cette femme qu’il a soit dit en passant aimée durant plus de 25 années est-elle soudainement devenue une pure étrangère ? Même pire, une ennemie, quelqu’un à détester, à éviter et fuir comme la peste ?

Crédit:Erik Mclean – Unsplash

Mes enfants ne sont pas proches de mon père, car bien qu’au départ je célébrais tout en double pour ne pénaliser personne, j’ai vite décidé de me choisir, de nous choisir nous, ma petite famille et mon conjoint. C’est épuisant de recevoir 2 jours de suite. C’est dispendieux d’acheter tout en double pour souligner les anniversaires et c’est tellement, mais tellement d’énergie que je n’avais plus. En fin de compte, c’est moi qui passe pour la fille ingrate maintenant. On me fait sentir que j’ai choisi ma mère, que je la préfère à mon père, car elle, elle est toujours présente quand c’est important. Pourtant, j’invite mes deux parents, toujours et sans exception. Ma mère ne pose jamais la question à savoir si mon père sera là, car peu importe, elle sera là. Quand je ne reçois pas des excuses bidon pour expliquer son absence, mon père m’offre tout simplement des sous-entendus qui me font comprendre que comme « mamie » sera là, « papi » restera chez lui! Et voyez-vous, à ça je ne m’habitue pas. Je ne m’y habituerai jamais ! Les années passent, mes enfants ne seront pas tous petits bien longtemps. D’ailleurs ils ont beau être mes bébés dans mon cœur, ils ont grandi. Ils ont grandi sans la présence de leur « papi » par sa propre faute, par son choix de se retirer. Il a choisi son orgueil, sa rancune plutôt que ses petits-enfants. Ça me brise le cœur.

Et je réalise que plus les années passent, moins il sait pourquoi il est en colère, mais moins il a envie d’être présent. Loin des yeux loin du cœur ? Le jour où il sera trop tard, j’ai peur qu’il nous quitte avec des regrets et du chagrin. C’est mon papa et je l’aime, mais je n’ai plus de mot pour le ramener à la raison.