Les dernières semaines ont été bien occupées par la tenue de débats épineux sur la question de l’appropriation culturelle, suite à l’annulation des controversés spectacles SLAV et Katana de Robert Lepage. Tandis que le premier a été retiré par le metteur en scène lui-même en réponse à la pression populaire, le deuxième a quant à lui été tué dans l’oeuf quand un coproducteur américain s’est retiré du projet.
L’Union des Artistes n’avait jusque là pas réagi à cette situation délicate, qui a mis en relief le manque d’opportunités pour les artistes de la diversité, ces talents qui n’ont pas même accès aux productions relatant de leur histoire. Dans une entrevue avec La Presse, Sophie Prégent a accepté de revenir sur les événements des dernières semaines, qui ont grandement bouleversé la communauté artistique au Québec :
« C’est bien dommage, mais la réalité telle qu’on l’a connue … la scène, la télé, le cinéma… Ça n’a plus sa place comme ça. Ça va devoir changer, s’adapter à notre réelle vérité de Québécois. Ça, pour moi, c’est sain. »
La fin abrupte des deux productions évoque toutefois un bémol à la Présidente de l’UDA, qui déplore l’absence de consensus au sortir de cette solution à sens unique.
« Je suis convaincue qu’il y a un espace où tout ça peut coexister, sauf que ça avait besoin de bouillir, toute cette affaire-là. Malheureusement, tant et aussi longtemps que ça bout, il y aura peu de place pour le vrai débat ».
La représentation de la diversité demeure une problématique à laquelle tente de pallier l’Union des Artistes, dont 25% des membres sont issus des minorités culturelles. Chose certaine, il y a du travail à faire sur tous les fronts.
« Les temps ont changé, les temps changent. C’est surtout ce que je retiens. »
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Source : La Presse