Des chercheurs de l’Université médicale de Groningue aux Pays-Bas suggèrent aux pédiatres, lors d’examens cliniques, de porter une attention particulière à ces signes que peuvent avoir certains enfants (problèmes de langage et du sommeil).
Ces derniers permettraient de cibler de futurs problèmes comportementaux ou affectifs, et ainsi traiter la source du problème avant que cela n’affecte la vie du jeune, avancent les spécialistes.
« Les garçons qui ont un sommeil troublé sont peut-être la preuve qu’il y a des craintes cachées ou d’autres problèmes émotionnels. Tandis que les problèmes de langage des fillettes peuvent entraver aux relations sociales précoces et avoir un impact sur leur vie émotionnelle plus tard. »
Les filles seraient davantage portées à développer des problèmes émotionnels que les garçons (8,6 % contre 2,3 %), alors que les enfants de sexe masculin auraient plus de problèmes comportementaux que les fillettes (8,6 % contre 4,2 %).
Il a été démontré que dans le cas des deux sexes, avoir une mère ayant fumé pendant la grossesse, des parents peu instruits et des parents divorcés ou monoparentaux a augmenté les chances de problèmes de comportement durant l’adolescence.
L’étude, figurant dans le Journal of Adolescent Health, a recueilli des données auprès de 1816 jeunes et leurs parents. Elle a révélé que les problèmes émotionnels ont surtout été notés chez les adolescents qui ont déclaré s’être sentis inutiles ou avoir pleuré fréquemment durant l’enfance.
Aux États-Unis, des spécialistes ont remarqué que depuis le début de la campagne de sensibilisation Back To Sleep en 1994, moins d’enfants sont victimes de la mort subite du nourrisson, mais plus d’enfants se retrouvent avec un problème de plagiocéphalie positionnelle.
Souvent causée par la position sur le dos qui se doit d’être adoptée durant le sommeil, la plagiocéphalie positionnelle fait que les petits se retrouvent avec « une tête asymétrique avec une section aplatie derrière le crâne », indique la Dre Sherilyn Driscoll, directrice de la réadaptation pédiatrique à la clinique Mayo dans le Rochester, au Minnesota.
Selon l’experte, les asymétries crâniennes sont généralement faciles à traiter. Cependant, elles doivent être soignées dès qu’elles sont remarquées. La période est cruciale, car le crâne doit être encore en croissance, et le traitement doit se réaliser avant que les os du crâne soient soudés.
Une méthode appelée repositionnement permet aux parents d’encourager leurs enfants à se tenir sur le ventre quand ils sont éveillés et à atteindre des jouets qui se retrouvent dans le sens contraire de l’asymétrie.
Si cette technique ne semble pas porter fruit, un casque thérapeutique peut aider à remodeler le tout afin que les os se développent dans la bonne direction. De 4 à 6 mois, le casque peut déjà être porté et être plus bénéfique qu’à l’âge d’un an et plus.
Les parents qui détectent une asymétrie crânienne chez leur nourrisson sont invités à faire appel rapidement à un professionnel de la santé qui pourra diagnostiquer s’il s’agit d’un problème plus grave comme les craniosynostoses ou si des méthodes de positionnement peuvent remédier à la situation.
« Nous avons déterminé que les mères avec des symptômes élevés de dépression sont plus susceptibles de s’inquiéter excessivement de leurs bébés la nuit que les autres mères », dit le directeur associé du Social Science Research Institute et professeur de développement humain, psychologie et pédiatrie, Douglas M. Teti.
L’étude a montré que lorsque les mères dépressives allaient voir leur enfant la nuit, ce dernier n’avait besoin de rien. Or, les femmes ayant moins de symptômes de la dépression n’étaient pas portées à réveiller leurs enfants en pleine nuit ou à aller les voir, à moins que leur enfant soit en détresse.
Le professeur Teti souligne également que si la dépression où l’inquiétude de la mère nuit au sommeil de l’un des deux sujets, la relation entre la mère et l’enfant pourrait être affectée à long terme.
Toutefois, l’étude a aussi montré que les infants se réveillant souvent durant la nuit pouvaient aggraver les symptômes de dépression de leur mère.
De nombreuses solutions existent pour réduire ce phénomène. Les médecins peuvent tenter d’alléger les symptômes de dépression chez la mère, réduire les soucis inutiles au sujet du sommeil du poupon, encourager le soutien du conjoint ou encore fournir de l’information sur les bienfaits d’une bonne nuit de sommeil pour le bébé.
C’est du moins ce que révèle une étude effectuée au Minnesota, selon Protégez-vous. Non seulement le manque de sommeil peut-il avoir des effets directs sur notre santé mentale, mais le dérèglement hormonal qui s’ensuit peut également apporter un surpoids.