Des chercheurs du département de psychologie de l’Université de New York viennent de trouver que la capacité des nourrissons à reconnaître et différencier la parole et les sons vocaux chez les hommes et les animaux est plus sophistiquée qu’on l’aurait pensé.
« Nos résultats montrent que la perception du langage infantile est raffinée à un âge plus précoce et est également élastique et souple », a expliqué Athena Vouloumanos, auteure principale de l’étude parue dans la revue Psychology Developmental.
En effet, c’est en faisant écouter aux petits une série de mots enregistrés par une femme et par un perroquet dressé que les chercheurs se sont aperçus que les bébés ont la capacité de détecter différents types de discours et de faire la différence entre des sons qui sont « intéressants » ou « inhabituels » rapidement.
Les enregistrements étaient accompagnés de stimuli visuels, soit un damier, un visage de femmes et une tasse, afin de mesurer le temps où l’attention des enfants était captée.
En résumé, les petits ont écouté plus longtemps les voix enregistrées qui nommaient une série de mots simples, tels que « camion » et « dîner », que celles qui faisaient des sons, peu importe l’image montrée, ce qui démontre leur capacité à reconnaître le langage humain indépendamment du contexte.
Toutefois, les résultats avec les enregistrements du perroquet étaient plus nuancés, montrant que les enfants faisaient la différence entre le langage et les sons animaux seulement dans certains contextes, et davantage avec les stimuli visuels.