Il ne s’agit pas là d’une question héréditaire ou biologique, mais plutôt de traumatismes.
L’équipe du Pr Ian Colman de l’Université d’Ottawa a démontré, par le biais d’une étude longitudinale publiée dans la revue PLoS, qui s’est étendue de la naissance à l’adolescence pour 937 enfants canadiens, que la dépression chez la mère pouvait provoquer divers traumatismes chez ses enfants.
En effet, la dépression, qui touche environ une femme sur 8, peut conduire un enfant de 2 à 5 ans à ressentir un sentiment de perte lorsque sa mère, principale fournisseuse de soins, devient dépressive, mentionne Radio-Canada.
Déjà très tôt, le développement cognitif et social du jeune peut gravement écoper de la dépression maternelle et des périodes d’absence de la mère. Cela peut avoir des effets troublants, quelques années plus tard, sur la santé mentale de l’enfant.
Selon des données de l’Institut Douglas, les taux de dépression clinique sont peu élevés dans l’enfance et au début de l’adolescence, mais ils augmentent de façon importante à la fin de l’adolescence (environ 17 %), et ce, surtout pour les filles, même si le suicide chez les jeunes touche de plus en plus les garçons.
Le site dépressionnerveuse.fr a établi que les critères qui pouvaient conduire une femme à la dépression sont la grossesse, le syndrome prémenstruel, la puberté, la dépression post-partum, la ménopause, la pauvreté, des sévices physiques ou sexuels, une relation amoureuse difficile, de lourdes responsabilités, l’accumulation de tension et la sensibilité au stress.
Il y a environ deux fois plus de femmes que d’hommes parmi les dépressifs.
Le Professeur Colman rappelle qu’il est important pour les mères d’aller chercher de l’aide afin d’éviter que la dépression ne s’aggrave et pour faire en sorte de cerner le problème chez le jeune rapidement.