« En étant obsédés par le succès, les étudiants ont peur d’échouer, de sorte qu’ils sont réticents à prendre des moyens difficiles pour maitriser de nouvelles connaissances. Reconnaitre que la difficulté est un élément crucial de l’apprentissage pourrait stopper un cercle vicieux dans lequel la difficulté crée un sentiment d’incompétence, qui à son tour perturbe l’apprentissage », explique Frédérique Autin, chercheur postdoctoral à l’Université de Poitiers en France, dans une nouvelle étude publiée par l’American Psychological Association.
Des centaines d’élèves au primaire et au début du secondaire ont participé à divers tests portant sur la mémoire, la compréhension de la lecture et les anagrammes.
Même si la plupart des questions étaient compliquées, voire impossibles à résoudre pour leur âge ou leur niveau de compréhension, les enfants qui ont reçu le soutien de parents et d’enseignants ont amélioré leur capacité à mémoriser et avoir de meilleurs résultats aux examens qui testaient notamment leur QI, comparativement à ceux qui ont passé les examens sans soutien, encouragements ou explications d’un adulte.
Selon Jean-Claude Croizet, professeur de psychologie à l’Université de Poitiers, « la réussite repose simplement sur la manière dont le matériel est présenté ».
En conclusion, les experts croient que « les enseignants et les parents devraient mettre l’accent sur le progrès des enfants plutôt que de se concentrer uniquement sur les notes et les résultats des tests. L’apprentissage prend du temps, et chaque étape dans le processus devrait être récompensée, en particulier les premières, alors que les étudiants sont plus susceptibles de vivre un échec ».