La récente enquête de Statistique Canada qui prétend que la pénurie de main-d’oeuvre dans les hôpitaux pourrait accroître les erreurs de médicaments auprès des patients ne surprend pas du tout l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES), qui croit que le manque de pharmaciens dans les hôpitaux y joue un rôle.
Selon la directrice de l’APES, Linda Vaillant, la surcharge de travail des membres de son association les rend plus susceptibles de commettre des erreurs. Par exemple, ils risquent de ne pas détecter une interaction médicamenteuse importante ou de ne pas relever un dosage inapproprié.
Mme Vaillant ajoute que la pénurie des pharmaciens dans les hôpitaux, de l’ordre de 17 %, force ces derniers à travailler jusqu’à 16 heures par jour ou parfois 12 jours consécutifs. Elle presse donc les autorités de la santé au pays à prendre des mesures afin de protéger la sécurité des patients.