À en croire les dires de la Dre Stephanie von Hinke Kessler Scholder de l’Université de York, lorsqu’un enfant obèse n’obtient pas de bons résultats scolaires, il ne faudrait pas mettre la faute sur son surpoids, mais plutôt sur des éléments environnementaux qui peuvent influencer le poids infantile, comme le statut socio-économique de la famille.
L’Economic and Social Research Council (ESRC) britannique appuie la spécialiste qui « a voulu vérifier si l’obésité entrave directement la performance ou si les enfants obèses réussissent moins bien en raison d’autres facteurs confondants, associés également à l’obésité, comme les niveaux d’éducation ou de revenus de la famille ».
En explorant les données et l’ADN d’environ 4000 enfants participants à l’étude Children of the 90s Birth Cohort Study et en découvrant deux marqueurs génétiques importants qui permettent de pointer du doigt les jeunes qui sont prédisposés à l’obésité, l’experte a pu conclure que les enfants obèses réussissent effectivement légèrement moins bien en classe.
Toutefois, lorsque la chercheuse ne se penche que sur les marqueurs génétiques de l’obésité et ne tient pas compte d’autres facteurs environnementaux, elle ne trouve aucune preuve de cause à effet entre l’obésité et le succès ou la défaite scolaire.
Voilà pourquoi la recherche doit se poursuivre, pour prouver plus en détail que des éléments comme la classe socio-économique de la famille, par exemple, peuvent être des facteurs qui ont plus d’impact sur les résultats scolaires que le poids de l’enfant.