Étiquette : stress
Prévenir le stress dès la naissance
Une maman pourrait prévenir le stress que vivra son bébé une fois qu’il sera adulte. C’est la conclusion vers laquelle convergent deux récentes études de l’Institut Douglas.
La première, parue dans Developmental Psychobiology, a fait un lien entre l’allaitement et le stress. Il semble que la quantité et la qualité du lait maternel et la relation entre la mère et son enfant auraient une grande influence sur la réponse au stress du bébé devenu adulte.
La deuxième étude a porté sur les soins parentaux en début de vie. Parue dans le Journal of Psychiatry and Neuroscience, elle a aussi fait un lien avec la réponse au stress.
Après avoir mesuré le taux de cortisol chez de jeunes adultes qui étaient confrontés à une situation stressante, on a remarqué qu’il était très bas chez ceux ayant reçu le plus d’affection lorsqu’ils étaient tout-petits.
Or, le faible taux de cortisol des sujets ayant reçu le plus d’amour maternel était associé à une forte estime de soi, tandis que ceux en ayant eu le moins en avaient une beaucoup plus faible.
Par ailleurs, il semble qu’un faible taux d’hormone du stress peut être un bon ou un mauvais signe. Il faudrait à la fois dépister la baisse de cortisolémie et faire des évaluations psychologiques afin de savoir si une personne est vulnérable au stress.
Malgré tout, ces deux recherches démontrent que l’amour d’une mère peut avoir une influence positive sur le développement du cerveau de son bébé.
Après avoir suivi 75 000 femmes enceintes, des chercheurs ont démontré que le stress augmentait la taille du placenta.
L’étude en question, dirigée par la Faculté de psychologie de Bâle, en Suisse, a été publiée dernièrement dans le magazine PloS One.
Dans le cadre de celle-ci, on a pu constater que le placenta était plus gros et plus lourd à la naissance de l’enfant chez les femmes vivant le plus grand stress.
Parmi les éléments stressants relevés, on compte ceux reliés au milieu de travail et à la vie familiale.
Il semble que ce développement accru du placenta proviendrait d’un besoin de protection du bébé. Il protégerait le fœtus des effets néfastes du stress.
D’autre part, les chercheurs ont remarqué que des facteurs comme la peur et la dépression n’ont aucune incidence sur la grosseur du placenta.
On ignore encore si la taille du placenta a une influence sur la santé du bébé.
Des chercheurs ont remarqué certaines différences physiques et émotives chez les bébés dont la mère a souffert de dépression durant la grossesse.
L’étude en question de l’Université du Michigan, parue dans l’Infant Behaviour and Development, indique que les cascades d’émotions vécues par la mère pourraient influer sur le développement du cerveau de son enfant.
Une fois venu au monde, celui-ci aurait moins de tonus musculaire et un taux plus élevé d’hormones du stress. Il y serait donc plus sensible et y répondrait de manière plus forte. Il pourrait aussi avoir plus de difficulté à gérer ce stress.
Cette étude et d’autres pourront mener à un meilleur encadrement des femmes enceintes souffrant de dépression et à la mise en place de programmes efficaces dans le traitement du post-partum.
Une équipe de l’Université Brock, en Ontario, étudie l’influence du milieu sur l’hypertension et l’obésité chez les enfants, une première au Canada, pouvons-nous lire sur Medical News Today.
Les données actuelles ne sont pas rassurantes. En effet, jusqu’à 8 % des jeunes Canadiens ont une pression artérielle requérant un suivi ou des soins, alors que 1,5 % d’entre eux souffrent d’hypertension sévère.
Or, si l’on a pointé du doigt jusqu’ici l’obésité et les mauvaises habitudes de vie, il semble que les problèmes de santé des enfants pourraient tout autant provenir de leur milieu de vie.
Dans l’étude en question, qui en est à sa quatrième année, on a pu remarquer que les enfants qui vivent au sein de familles plus défavorisées étaient plus en contact avec différents stress quotidiens. Cela peut amener l’enfant à développer une haute pression artérielle à un jeune âge.
L’équipe d’experts de l’Université Brock a donc mis en place un programme en quatre étapes pour ces enfants, lequel a pour but de les outiller émotionnellement pour faire face au stress qu’ils peuvent vivre.
Rappelons que l’hypertension peut entraîner de graves dommages au coeur et qu’elle est l’une des grandes causes des maladies cardiovasculaires.