Les poupons dont la mère aurait eu un surplus de poids durant la grossesse seraient plus enclins à devenir obèses et à être moins en santé que les autres enfants, et ce, tout au long de leur vie, selon une analyse publiée dans le journal Circulation.
En fait, le surpoids de la mère peut également affecter la pression sanguine qu’aura son enfant, ainsi que le niveau de cholestérol et de sucre dans le sang de ce dernier. Ces dérèglements peuvent mener au diabète et aux accidents vasculaires cérébraux, entre autres.
Ces résultats inquiètent les experts britanniques, puisque 15 % des femmes enceintes en Angleterre ont un grave surplus de poids.
« Nous savons que ce qui se passe tôt dans la vie du foetus a des conséquences de longue durée sur la santé des adultes », explique Hagit Hochner, chercheur principal de cette étude et docteur à l’Université hébraïque de Jérusalem.
De plus, l’exposition du foetus à de hauts taux de sucre et de gras peut mener à des changements dans le contrôle de l’appétit et de l’accumulation de gras dans le corps de l’enfant à naître.
Rappelons également que les femmes enceintes souffrant d’obésité et de diabète sont plus à risque de mettre au monde un enfant atteint d’autisme ou d’un autre trouble neurologique.
Pour arriver à cette conclusion, les régimes de 2500 personnes ont été analysés entre 1985 et 1993, aux fins d’études sur ce qui pouvait provoquer des maladies coronariennes.
C’est en comparant le groupe de non-parents au groupe témoin de parents que les chercheurs ont constaté qu’aucun des groupes ne démontrait de différences ou de changements significatifs dans son alimentation.
Les résultats sont parus en ligne dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetic.
Les parents sont derrière les non-parents en ce qui a trait à la consommation moins élevée de gras saturés. Il y a eu une faible diminution de 2,1 % chez les non-parents, tandis que les parents ont connu une réduction de 1,6 % en apport de gras saturés.
Les chercheurs croient que cette situation est due au fait que les parents sont quelque peu influencés dans leurs achats par les demandes et goûts de leurs enfants, qui désirent souvent des aliments plus riches en sucre et en gras.
En revanche, les deux groupes continuaient leurs mauvaises habitudes en consommation de calories, de fruits et légumes, de boissons sucrées ou de restauration rapide, et ce, qu’ils aient des enfants ou non.
Les chercheurs de l’Université de l’Iowa affirment que la parentalité n’a pas d’effets défavorables sur les régimes des adultes, mais pas d’améliorations non plus. « Parents ou non, le régime des adultes demeure généralement médiocre », lancent-ils.
Les spécialistes rappellent que les données ont été recueillies il y a une vingtaine d’années et que les résultats peuvent avoir changé.