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Plus on est intelligent, moins on est suicidaire

Un quotient intellectuel (QI) faible augmente les risques de tentative de suicide, selon des chercheurs britanniques et australiens.
 
L’étude effectuée sur 1,1 million de jeunes Suédois et parue dans le British Medical Journal démontre que plus les gens sont intelligents, moins ils risquent de tenter de s’enlever la vie.
 
Ces résultats ont été recueillis sur 24 ans lors de tests médicaux sur de jeunes hommes avant leur service militaire. Ceux-ci ont été comparés avec les données d’hospitalisations pour des tentatives de suicide.
 
Les hommes avec un faible QI sont neuf fois plus susceptibles de faire une tentative de suicide que ceux ayant une intelligence plus élevée.
 
À noter que les femmes ne sont pas incluses dans cette recherche et que cela ne touche pas non plus les personnes ayant une psychose, comme la schizophrénie, ou gravement maniaco-dépressives.
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Tous les antidépresseurs présentent les mêmes risques de tentatives de suicide

Les adultes dépressifs qui prennent différents antidépresseurs sont tous exposés aux mêmes risques de tentatives de suicide, peu importe le médicament qu’ils prennent.
 
Un article paru dans les Archives of General Psychiatry cite le Dr Sebastian Schneeweiss, principal auteur de la nouvelle étude, psychiatre du Brigham and Womens’s Hospital et professeur de la Faculté de médecine d’Harvard.
 
Selon lui, aucun type d’antidépresseur ne présente une différence clinique en ce qui concerne les tentatives de suicide. « Nos conclusions de taux égal de tentatives de suicide chez ces patients ayant pris différents antidépresseurs confortent la décision de l’agence américaine de réglementation des médicaments (FDA) de traiter tous ces médicaments de manière identique dans sa notice d’utilisation », explique le Dr Schneeweiss.
 
287 543 dossiers médicaux de citoyens de la Colombie-Britannique qui ont commencé des traitements aux antidépresseurs entre 1997 et 2005 ont été analysés. Durant la première année de traitement, 846 personnes ont fait une tentative de suicide et 104 ont réussi à s’enlever la vie. « La décision de prescrire un médicament doit être basée sur son efficacité, mais les médecins devraient être vigilants dans le suivi de leurs patients après le début d’une thérapie avec un antidépresseur », ajoute le Dr Schneeweiss.
 
De plus, on ne note aucune preuve d’une diminution des tentatives de suicide depuis dix ans, malgré le fait que les prescriptions d’antidépresseurs ont considérablement augmenté.
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Déménagement et pensées suicidaires

Une étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Archives of Psychiatry, démontre que les adolescents âgés de 11 à 17 ans sont deux fois plus à risque de commettre un suicide si leur famille a déménagé plus de trois fois, comparativement aux jeunes de familles plus sédentaires.

Si la famille a déménagé plus de dix fois, le risque de suicide est multiplié par quatre.

Pour en arriver à ces conclusions, la Dre Ping Qin, de l’Université d’Aarhus au Danemark, a analysé les données de 4 160 adolescents qui ont commis des tentatives de suicide et les a comparées à 124 800 jeunes ne souffrant pas de pensées suicidaires.

« L’adolescence est une période turbulente pour les enfants et déménager trop souvent peut être traumatisant dans certains cas. Cela signifie couper les liens significatifs avec leur cercle d’amis et cela crée un stress face à leur nouvel environnement », a précisé la Dre Qin.

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Au lit plus tôt!

Selon le psychiatre James Gangwisch, de l’Université Columbia à New York, l’heure du coucher pourrait jouer un rôle dans le risque de dépression et de pensées suicidaires chez les adolescents.

Le taux de troubles dépressifs est moins élevé chez les jeunes lorsque leurs parents les ont mis au lit avant 22 h, comparativement à ceux que l’on pourrait surnommer les oiseaux de nuit.

« Cette étude apporte des arguments à la théorie qui veut que la privation de sommeil soit associée à la dépression. Les adolescents que les parents ont couchés plus tôt sont moins à risque de souffrir de dépression ou d’avoir des pensées suicidaires », a fait savoir M. Gangwisch, qui a présenté les résultats de sa recherche lors du congrès annuel de l’Associated Professional Sleep Societies.

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Les sédatifs augmenteraient les suicides chez les aînés

Selon des chercheurs suédois, les sédatifs et somnifères prescrits pour soulager la dépression, l’anxiété et les troubles du sommeil augmenteraient les risques de suicide chez les personnes âgées.

L’étude a été faite dans la ville suédoise de Göteborg et deux comtés voisins. On a examiné les dossiers de 85 hommes et femmes âgés de plus de 65 ans qui s’étaient suicidés et ceux de personnes qui ne s’étaient pas suicidées.

En tenant compte des troubles psychiatriques, les patients ayant pris ce genre de médicament (antidépresseurs, antipsychotiques, sédatifs, hypnotiques) étaient quatre fois plus susceptibles de commettre un suicide.

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Association entre l’insomnie et le suicide

Une étude effectuée par des chercheurs du campus d’Ann Arbor de l’Université du Michigan nous mentionne que les personnes souffrant de troubles du sommeil ont davantage de pensées suicidaires et sont plus à risque de commettre ce geste fatal.

« Les gens qui présentent deux ou trois symptômes associés aux troubles du sommeil sont 2,6 fois plus à risque de faire une tentative de suicide que ceux qui jugent leur sommeil réparateur », a mentionné l’un des auteurs de cette recherche, le Dr Marcin Wojnar.

Selon les chercheurs, ce lien pourrait s’expliquer par le manque de jugement et le sentiment de désespoir que peut causer l’insomnie à long terme.

À la lumière de ces résultats, le Dr Wojnar espère que les médecins porteront une attention particulière à leurs patients se plaignant de ne pas bien dormir, pour ainsi éviter le pire.

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Le taux de suicide lié au statut socioéconomique

Une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal, du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine et de l’Université Tufts, aux États-Unis, conclut que le niveau socioéconomique pourrait avoir une incidence sur le taux de suicide chez les jeunes.

Selon eux, les adolescents issus de milieux défavorisés ont quatre fois plus de chances de commettre un suicide que ceux qui habitent un quartier mieux nanti.

Ces jeunes présentent aussi davantage de symptômes dépressifs et sont deux fois plus susceptibles de souffrir de pensées suicidaires.

« Ils sont plus vulnérables, car des événements de vie difficiles, comme le fait d’avoir connu une personne s’étant suicidée ou de vivre une rupture douloureuse avec un ou une partenaire de coeur, semblent susciter plus souvent des pensées suicidaires ou des tentatives de suicide », a observé Véronique Dupéré, auteure principale de cette recherche.

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Le débat sur la santé mentale se poursuit

The Globe and Mail a publié un article où l’on apprend que Lucy Maud Montgomery, l’auteure du roman Anne… la maison aux pignons verts, s’est suicidée en 1942.

Cette révélation, faite par la petite-fille de l’écrivaine, Kate Macdonald Butler, relance ainsi le débat autour des tabous qui entourent les maladies mentales.

Mme Macdonald Butler souhaite que ce secret entourant sa grand-mère, qui souffrait de dépression, permette de mieux comprendre la douleur ressentie par les personnes aux prises avec des troubles dépressifs.

En août dernier, l’Association médicale canadienne présentait une recherche mentionnant que la moitié des sujets de l’étude n’hésiteraient pas à cacher à leur entourage qu’un membre de leur famille a une maladie mentale, alors qu’elles discuteraient volontiers d’autres maladies comme le cancer ou le diabète.

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Enquête de la FDA

L’agence de la santé américaine, la Food and Drug Administration (FDA), enquête sur les effets secondaires de certains médicaments utilisés pour le traitement de l’asthme, le contrôle des crises d’épilepsie et pour aider à cesser de fumer. Selon la FDA, ces médicaments augmenteraient le risque de suicide.

Parmi les médicaments, on retrouve le Prozac, le Paxil, le Wellbutrin, les anticonvulsivants Lyrica et Neurontin, le Champix, ainsi que l’antiacnéique Accutane.

Cet été, lors d’une table ronde portant sur 11 médicaments antiépileptiques et réunissant des spécialistes, des essais cliniques ont démontré que le Neurontin avait entraîné de pensées suicidaires chez 2 patients sur 1 000.

« Même si un médicament est utilisé pour le contrôle du poids, pour aider à cesser de fumer ou pour traiter l’asthme, ces médicaments ont aussi souvent des impacts sur le cerveau, alors il y a toujours des probabilités de risques secondaires psychiatriques », a mentionné le Dr Thomas Laughren, chef de la division des produits psychiatriques de la FDA.

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L’insomnie rend-elle suicidaire ?

Lors du congrès annuel organisé par l’Associated Professional Sleep Societies, des chercheurs sont venus présenter les résultats de leur recherche, à savoir que la qualité du sommeil est associée aux tendances suicidaires.

La Dre Rebecca A. Bernert et ses collègues de l’Université de l’État de la Floride en sont arrivés à ces conclusions en observant 322 étudiantes âgées de 19 à 24 ans.

Même en traitant la dépression, qui est souvent associée aux pensées suicidaires, il semble que les troubles du sommeil et l’insomnie augmentent de façon considérable de telles pensées.

Selon la Dre Bernert, d’autres études devront être menées afin de corroborer cette thèse et ainsi améliorer la prévention auprès de ceux qui souffrent d’insomnie.