(Relaxnews) – À l’instar de Popeye qui a donné envie à de nombreux enfants de manger des épinards, une équipe de chercheurs américains a démontré que le fait d’associer un superhéros, comme Batman ou Spider-Man, à de bonnes habitudes alimentaires pouvait s’avérer efficace et encourager les enfants à manger des fruits et légumes.
La stratégie des chercheurs de l’Université de Cornell dans l’État de New York est simple : il suffit de mentionner le nom d’un superhéros et de montrer sa photo lorsqu’on présente un aliment sain à un enfant, et celui-ci perdra de vue l’alternative moins équilibrée.
Pour cette étude réalisée à petite échelle, les chercheurs ont demandé à 22 enfants âgés de 6 à 12 ans s’ils préféraient les frites de pomme ou les frites traditionnelles.
Les frites de pomme, comme leur nom ne l’indique pas, sont de simples tranches de pomme crue (non frites) que l’on peut commander dans certains restaurants McDonald’s et Burger King pour remplacer les frites.
Sur le panel, seulement deux enfants sur 22 (soit 9 %) ont choisi les pommes. Par contre, ce chiffre est passé à 45 % lorsqu’on leur a montré des photos de superhéros et de personnes exemplaires, en leur demandant s’ils préféraient les frites de pomme comme Batman ou Spider-Man.
Cette étude a été publiée dans la revue Pediatric Obesity et coïncide avec la sortie du dernier Batman de Christopher Nolan, The Dark Knight Rises, quelques semaines après la sortie de The Amazing Spider-Man.
Le fait de troquer ses frites contre des tranches de pomme change bien sûr la donne côté calories. Les enfants qui optent pour les pommes ne consomment que 34 calories, contre 227 pour les frites.
« Si vous mangez du fast-food une fois par semaine, un petit changement d’habitude comme celui de troquer les frites contre les pommes pourrait éviter à vos enfants de prendre près de 1,4 kg par an », a expliqué Brian Wansink dans le cadre de l’étude.
Une autre étude, publiée dans la revue American Journal of Clinical Nutrition ce printemps, a montré que le meilleur moyen d’encourager les enfants à manger des légumes passait par les parents. S’ils en consomment, les enfants sont plus susceptibles, par mimétisme, de vouloir aussi en manger.