C’est ce que la revue Psychotherapeut et le Journal of Consulting and Clinical Psychology publiaient hier (1er avril). En effet, les experts soupçonnent les psychiatres de poser des diagnostics erronés selon leur intuition et des critères peu clairs plutôt que des indices reconnus.
En fait, la plupart d’entre eux se baseraient sur des données relevant de symptômes prototypes, comme être de sexe masculin, présenter une agitation, un manque de concentration et une impulsivité. Cependant, ces symptômes mènent à un diagnostic différent selon le sexe du patient. Ainsi, les garçons seraient plus souvent diagnostiqués à tort que les filles.
De plus, les hommes pratiquant le métier donneraient plus de ces diagnostics que les femmes psychiatres ou psychologues.
Le nombre d’enfants diagnostiqués aux États-Unis est de 10 millions, et ce nombre aurait augmenté de plus de 66 % en 10 ans, rapporte une étude de la Northwestern University aux États-Unis.
L’une des conséquences de ces nombreux mauvais diagnostics est l’augmentation du nombre de prescriptions, en plus avec des doses quotidiennes plus élevées.
Les auteurs de la recherche décrient l’inexistence de recherches pour pallier le problème. « En dépit de l’ampleur du phénomène, très peu d’études empiriques ont abordé cette question », déplorent-ils.