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La syphilis gagne du terrain

Un rapport des Services de santé de l’Alberta sonne l’alarme concernant les cas de syphilis. On constate que dans les dix dernières années, cette ITS (infection transmise sexuellement) a gagné du terrain de façon alarmante.

En 2004, on avait recensé 77 cas au pays. L’an dernier, 267 personnes ont été infectées. Même que l’on signale 26 cas chez les nouveau-nés. Dans de rares cas, une mère infectée peut transmettre la maladie à son bébé lors de son accouchement.

La syphilis se manifeste par un ulcère indolore, sur une partie du corps qui a été en contact avec une personne infectée lors d’un contact sexuel. Bien souvent, comme il s’agit d’une partie du corps peu visible, une personne peut transmettre la maladie sans savoir qu’elle en est atteinte.

Cette ITS peut aussi se manifester comme une maladie infectieuse qui se résorbe soudainement. Il demeure important de consulter en cas de doute afin de recevoir les traitements adéquats pour éviter les complications et la propagation.

La maladie ne se propage pas seulement chez les groupes à risque, comme les travailleurs du sexe, mais aussi chez la population en général. Il faut donc freiner rapidement cette augmentation avant qu’elle ne prenne plus d’ampleur, selon les spécialistes.

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Plus de bébés naissent avec la syphilis

Un rapport du gouvernement américain affirme que de plus en plus de bébés naissent avec la syphilis. La hausse des cas est plus importante au sud du pays, où de nombreuses femmes consomment de la drogue et s’adonnent à la prostitution.
 
Pendant 14 ans, on a noté un recul, mais depuis, on note une hausse de 23 % des cas de bébés qui naissent avec la maladie. En 2008, on parlait de 10,1 cas pour 100 000 naissances.
 
Si la femme est infectée durant sa grossesse par cette maladie transmise sexuellement, elle s’expose à un risque de bébé mort-né ou un enfanta avec des lésions nerveuses, des malformations ou souffrant de surdité. Un traitement antibiotique un mois avant l’accouchement peut prévenir plusieurs problèmes.
 
Souvent, les personnes souffrant de syphilis ne ressentent aucun symptôme, voilà pourquoi la maladie peut être transmise par une personne qui ignore qu’elle est infectée.
 
Sinon, la syphilis se présente sous forme de plaie et si elle n’est pas traitée, elle peut causer des éruptions cutanées, de la fièvre et les ganglions lymphatiques qui enflent. À un stade avancé, la maladie peut affecter le cerveau, les nerfs, les yeux, le cœur et d’autres organes.
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Des nouvelles statistiques en matière de syphilis

Le docteur Gilles Lambert, médecin-conseil de la Direction de la santé publique à l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, peut maintenant pousser un soupir de soulagement puisqu’un rapport sur les dernières statistiques en matière de syphilis démontre que l’épidémie de la maladie régresse. 

« On ne reviendra pas aux faibles niveaux de la fin des années 1990, mais la propagation de la maladie semble s’essouffler. C’est la première fois depuis l’an 2000 », a-t-il confirmé au quotidien La Presse.
 
Le docteur Lambert avoue même que malgré toutes les campagnes de sensibilisation, les cas de syphilis ne cessaient d’augmenter. « On était découragés parce qu’on avait fait toutes sortes de campagnes de dépistage et on n’arrivait pas à renverser la vapeur; les cas augmentaient. »
 
Depuis les années 2000, l’Agence a observé une constante progression de l’ITS. En effet, 3 cas ont été diagnostiqués en 1998, 6 en 2000, 15 en 2001, 48 en 2002, 158 en 2003, 242 en 2004 et 250 en 2005.
 
Les 225 cas de syphilis répertoriés en 2007 sont toutefois accueillis avec soulagement, car cela représente une baisse de 30 % par rapport à l’an dernier.
 
Depuis le traitement par la pénicilline, la syphilis a presque complètement disparu depuis les années 1950.