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Fusillade à Kansas City: Travis Kelce et Patrick Mahomes commentent

Ce qui se voulait une journée festive dans les rues de Kansas City pour célébrer la victoire des Chiefs au Super Bowl a viré au cauchemar en fin de défilé.

Fusillade au défilé du Super Bowl à Kansas City
Getty Images

Comme nous le savons, des coups de feu ont été tirés dans la foule, tuant une jeune femme et blessant une vingtaine d’autres personnes, y compris des enfants, dont plusieurs sont dans un état critique.

Suite à cet événement tragique, certains joueurs ont exprimé leur tristesse, notamment Patrick Mahomes et Travis Kelce.

«Je prie pour Kansas City…🙏🏻🙏🏻🙏🏻», écrivait le quart-arrière vedette.

«J’ai le cœur brisé par la tragédie qui s’est déroulée aujourd’hui. Mon cœur est avec tous ceux qui sont venus célébrer avec nous et qui ont été touchés. KC, tu vaux tout pour moi», dévoilait à son tour le tight end des Chiefs.

À cette liste de témoignage s’ajoutent de nombreux joueurs, dont Mecole Hardman et Drue Tranquill, en plus des mots partagés par la NFL elle-même et l’organisation des Chiefs.

«Nos pensées vont aux victimes et à toutes les personnes touchées», réagit à son tour la NFL, d’ailleurs reconnaissante de la rapidité à laquelle les forces de l’ordre et les équipes médicales sont intervenues.

Une journée d’une incroyable tristesse dans le monde du sport qui ne laisse personne indifférent, suscitant une fois de plus l’indignation et la discussion en matière d’armes à feu aux États-Unis.

Toutes nos pensées vont aux familles touchées par cette tragédie.

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Lettre à mon fils pour la rentrée scolaire

Je suis la maman d’un garçon. Je lui écris une lettre à chaque rentrée depuis sa maternelle.
Voici celui de la rentrée 2023.

«J’peux pas croire que je m’en vais en 4e année. Ça va vite le temps maman!», m’as-tu lancé, simplement.

Et je n’ai pas pu trouver les mots.

J’ai bêtement souri. Ce sourire était rempli de surprise, d’admiration, d’inquiétudes, de fierté et de nostalgie. Oui, il passe vite le temps mon gars. On ne peut rien contre le sablier. On n’a pas le choix d’avancer avec lui ou de le laisser s’écouler. J’avais envie de te raconter que ce même temps nous secoue, nous presse, nous surprend, nous blesse ou nous apaise.

Mais ta candeur et tes yeux ronds ont eu raison de mes explications.

J’ai juste souri.

Tu avances sur la route de ton humain de demain et tu brilles. Tu explores minutieusement ton nord. Tu construis tranquillement ta boussole et tu orientes minutieusement son aiguille. Elle oscille encore entre une belle naïveté et la dure réalité.

Quelque part entre la fée des dents et les mots méchants.

Tu veux savoir et tu poses les bonnes questions. De celles qui ont une réponse.

De celles qui donnent des frissons. Tu avances dans ce monde, que de plus en plus tu comprends.

Le trouves-tu beau ou terrorisant? Le sens-tu que j’ai peur de te lancer dedans?

Garde comme bouclier ton émerveillement. Regarde le beau, respire le doux. Fais des rencontres et joue.

Efforce-toi d’essayer et trompe-toi avec humilité.
Trouve tes forces et éloigne tes peurs.

Entraîne chaque jour ton humanité, c’est bon pour le cœur. Si jamais, sur le sentier, la beauté du monde te fait défaut,
continue toujours de marcher le cœur haut.

Oui, le temps passe vite.

Déjà, il faut y aller mon chéri. Mais ce matin, dans la cour, j’ai pris le temps de te regarder grandir.

Et j’ai souri. Je t’aime.

Un texte de Julie Beauregard

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Mon chum a le cancer

«Le 7 juillet 2022 à 15h07, tu es parti. Calmement, sans faire de bruit, ton cœur a cessé de battre. Ton cœur s’est endormi en même temps que le mien explosait. Toi, si silencieux, et moi si bruyante. Couchée à tes côtés, jusqu’au bout, j’ai pleuré, hurlé même. J’ai crié ma peine, mon désarroi, ma peur et surtout mon amour pour toi. »

Partie 3: Le départ

Autrice: Geneviève Boissonneault

Le 7 juillet 2022 à 15h07, tu es parti. Calmement, sans faire de bruit, ton cœur a cessé de battre. Ton cœur s’est endormi en même temps que le mien explosait. Toi, si silencieux, et moi si bruyante. Couchée à tes côtés, jusqu’au bout, j’ai pleuré, hurlé même. J’ai crié ma peine, mon désarroi, ma peur et surtout mon amour pour toi. C’est presque tout ce qui restait, à la suite de ton départ; mon amour pour toi. Mes souvenirs et mon amour que je garde précieusement, en moi.  

On le savait très (trop) bien que ce moment arriverait. On le redoutait, on l’espérait dans plus longtemps que ça. On s’y préparait, comme on peut se préparer à ce genre de moment. On a fait notre possible en tout cas. La naïveté (ou le déni?) m’a fait croire que la douleur et le choc seraient quelque peu adoucis, car on se «préparait» à ton départ depuis 6 mois.

Spoiler alert; pas du tout.

Tous les petits deuils qu’on a vécus au quotidien depuis 6 mois, toutes les discussions, les pleurs, les plans, ça n’a rien changé. J’ai mal en criss. Tu m’as fait vivre le plus bel amour de ma vie et aussi, malgré toi, la plus grande douleur de toute.

Et au-delà de la peine et de la peur, c’est la solitude qui me pèse le plus. Je n’ai jamais été aussi bien entourée de ma vie et malgré tout, le vide en moi prend beaucoup de place. Le vide prend en fait ta place à toi. J’ai encore tellement d’espace en moi pour tes caresses, tes mots d’amour, nos insides et nos fous rires, nos discussions, nos projets. Tu me manques, notre vie me manque. Même nos petites disputes me manquent. Elles paraissent tellement insignifiantes maintenant. Il me semble avoir lu ce genre de phrases des tonnes de fois, mais je dois les écrire à mon tour. J’ai envie que tu me prennes dans tes bras et que tu me dises que tout ira bien. J’ai envie de t’entendre dire que tu m’aimes, que tu as confiance en moi, que je suis forte et que je vais y arriver. Les autres me le disent, mais je voudrais que ces mots viennent toi. Pour dire vrai, tu me les as dits ces mots avant de partir. Mais je veux les entendre encore et encore.

Je parle du vide en moi, mais ce vide tu l’as laissé chez toutes les personnes qui t’ont aimé. Petit Poulet, ta famille et la mienne aussi, ta gang de chums, tes collègues. On savait tous que tu partirais, mais je ne pense pas qu’on s’attendait à un vide aussi immense.

On a manqué de temps mon amour. Ce texte, c’est un peu comme mon deuxième au revoir. Malgré la peine et la douleur, écrire ce texte pour toi me fait du bien. En écrivant ces lignes, c’est un peu comme si, finalement, tu étais vraiment à côté de moi, tout près, et que tu me disais justement que tout ira bien. Et je te crois. Pas parce que tu as (presque) toujours raison, mais parce que je le ressens. Tu mets sur mon chemin des personnes avec un grand cœur, qui m’aident à réparer le mien. Qui m’aiment, qui me font rire, qui me font sentir vivante et libre. Des personnes patientes, présentes, bienveillantes et à l’écoute. Des belles personnes qui sont tout ce dont j’ai besoin pour guérir, tranquillement, un jour à la fois.

Tu es parti, moi je reste. Mais ne t’inquiète pas. Un jour, ça ira mieux. Et sache que je ne regrette rien. Je te swiperais encore à droite mon loup, malgré tout. Je t’aime mon bel amour.

Au revoir

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J’ai quitté la ville pour la région: récit d’un exode urbain (3e partie)

«Qu’à cela ne tienne, je réalise jour après jour qu’en venant vivre dans cette ville, j’ai, pour la première fois de ma vie, fait un choix conscient et j’ai pris le contrôle de mon existence.»

Autrice: Catherine Lussier

Fin juillet 2022. Il s’est écoulé à peu près 8 mois depuis notre déménagement dans le Bas-St-Laurent. Quand je pense aux lourdes décisions que j’ai prises, il y a de ça déjà un an et demi, j’ai l’impression que c’était dans une autre vie. Les peurs que j’ai entretenues tout ce temps se sont évaporées pratiquement au tout début de notre aventure ici. Le vertige ressenti me semble tellement irrationnel aujourd’hui. Les épreuves traversées pour arriver à destination sont loin derrière et toutes les gouttes suées durant cette période me semblent insignifiantes vu le résultat. J’ai cette impression ferme d’avoir pris la meilleure décision pour ma famille, mais surtout pour moi-même.

Finalement, vivre dans une ville autosuffisante, au bord du fleuve et près de la nature, ça me ressemble drôlement! Il est certain que nous avons trouvé ici la maison de nos rêves. Une propriété que l’on n’aurait jamais pu se permettre dans la grande région métropolitaine. Les premières semaines, nous l’avions même surnommée le «chalet de luxe» avec cette cour boisée sans voisins arrière où on y voyait la neige scintiller à perte de vue. En prime, un voisinage plein de petits amis pour nos filles et de parents bienveillants qui nous ont accueillis chaleureusement. Il faut dire aussi que j’ai trouvé ici une job vraiment trippante, le genre de défi dont j’avais besoin à ce stade-ci de ma carrière avec en prime, de super collègues. Un bonus essentiel à la béatitude ressentie par rapport à ce changement de vie.

Vivre dans un endroit au paysage bucolique est comme je l’avais imaginé. Pas une fois je ne passe devant le fleuve sans prendre deux minutes pour l’observer. Avant d’habiter ici, je me sentais toujours en vacances quand j’étais de passage dans la région (bon, je l’étais aussi!), et comble de bonheur, ce sentiment demeure même après 8 mois. Après avoir discuté avec beaucoup de personnes qui habitent en région depuis des années, ce sentiment semble perdurer dans le temps. Peu importe le moment de la semaine ou de l’année, on se sent toujours un peu en vacances ici, en région! Et ça m’enthousiasme de savoir que cette légèreté va toujours demeurer.

_eric.berger via Instagram

Je ne regrette plus les heures gaspillées en transport les jours de semaine. Pas plus que les kilomètres à parcourir pour aller magasiner un item plus spécifique ou pour manger dans un bon restaurant. Que le seul havre de nature disponible soit un parc payant où tout le monde s’agglutine la fin de semaine… De ces fins de semaine de blitz de travaux sur les ponts qui nous empêchent de profiter des avantages de la grande ville.

Quant à ma famille élargie, elle me manque, assurément. Je regrette la distance. J’espère que mes filles ne vieillissent pas trop vite à leurs yeux. Avec deux vagues de COVID plutôt intenses, j’ai dû me résoudre à annuler deux voyages vers mon ancienne ville et passer plusieurs mois sans voir mes proches. Je pensais vraiment que la pandémie était derrière nous et que nous aurions pu éviter ce genre de barrière à notre arrivée, au moins pour les premiers mois où l’on cherche à s’adapter. Sauf que j’ai passé 5 mois sans voir mes parents et jamais je ne m’étais éloigné d’eux aussi longtemps. Je ne vous cacherai pas que lorsque notre petite famille a attrapé la COVID à moins d’une semaine de Pâques, le moral était plutôt bas.

Heureusement, nous avons la technologie qui me permet sans cesse de voir des photos de mes nièces et de discuter avec mes parents en voyant leurs visages souriants sur des plateformes de vidéoconférences. Bien qu’elles soient rares et espacées, merci à ces fins de semaine avec la famille quand tout le monde est sous le même toit à faire le plein de câlins et à se construire des souvenirs. Je souhaite à l’avenir multiplier ces beaux moments avec eux. Trouver l’équilibre qui permettra d’avoir le meilleur des deux mondes: ma vie ici qui me remplit et des visites là-bas à une fréquence qui me satisfait.

Qu’à cela ne tienne, je réalise jour après jour qu’en venant vivre dans cette ville, j’ai, pour la première fois de ma vie, fait un choix conscient et j’ai pris le contrôle de mon existence. Je n’ai pas choisi un endroit parce que je le connais, parce que j’ai grandi ici. J’ai choisi un mode de vie qui était fait pour moi, sans le savoir.

Souvent, on m’a parlé du courage que j’avais de prendre une telle décision, de faire un tel move. Je comprends d’où ça vient parce que ce n’était pas une décision simple et ce n’était pas un projet facilement réalisable… mais je commence à comprendre le véritable sens du mot courage dans ce contexte. Celui d’avoir pu prendre sa vie par les cornes et essayer d’en faire quelque chose à notre image, plutôt que de la laisser couler parce que c’est la seule que l’on connait ou que l’on pense être possible pour nous. À cela, je vous souhaite à tous ce genre de courage!

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J’ai quitté la ville pour la région: récit d’un exode urbain (2e partie)

«Préparer un déménagement à 600 km entre les deux résidences, avec 2 jeunes enfants à notre charge, sous fond de restrictions sanitaires élevées et grèves de CPE, c’est franchement anxiogène.»

Autrice: Catherine Lussier

Ça y est! J’ai pris cette décision sans appel d’aller vivre en région. Ne vous méprenez pas, je n’ai pas dit aller vivre en campagne, j’ai dit aller vivre en région. Nuance. Dans la plus grande ville de l’Est-du-Québec pour ne pas la nommer: Rimouski. Mon petit débat intérieur dont je vous parle ici (INTÉGRATION LIEN ARTICLE PRÉCÉDENT) était terminé et nous avions même déjà changé notre plan de match: ça se passe dans la prochaine année. Je m’étais aussi fixé un petit défi personnel, un souhait comme ça, lancé dans l’univers: celui de monter mon sapin de Noël à Rimouski.

Mon premier pas a été de prendre contact avec un agent de Place aux jeunes (PAJ). J’en avais-tu vu passer des annonces d’eux dans le métro quand je faisais mes études! Un organisme pour encourager et soutenir les jeunes de 35 ans et moins qui désirent aller s’établir en région, c’est exactement ce dont j’avais besoin pour voir par quel bout prendre ce projet. Et puis, je n’avais pas encore tout à fait soufflé ma 36e bougie. Ma discussion de près d’une heure avec Martin de PAJ avait mis les bases sur ce qui était important pour m’établir dans ma future région. Il ne m’a pas fait de cachette, aller vivre à Rimouski pour une jeune famille à ce moment-là comprenait certains enjeux. Avec une pénurie de main-d’œuvre et une grande attractivité, le Bas-St-Laurent arrivait avec ses défis comme des places en garderie rarissimes, un marché immobilier au ralenti et peu ou carrément pas de logements disponibles. C’était évident que d’espérer trouver un emploi, une maison et une garderie qui concordaient tous en une seule et même date d’arrivée relevait du miracle. Peu m’importait, aucun défi ne me semblait insurmontable pour assurer la transition la plus douce possible pour notre famille.

Puis, un jour au début de l’automne, alors que je passais des entrevues à distance ici et là depuis quelques semaines et que nous avions un agent d’immeubles sur notre cas, je me rends en solo à Rimouski pour deux entrevues, et tant qu’à être là, je fais une visite de maison pour tester le marché. Eh bien, ce jour-là, tout s’est accéléré. Coup de cœur pour cette maison fabuleuse et entrevue qui m’a mené vers une rencontre téléphonique avec ma future patronne.

48 heures plus tard, nous étions propriétaires d’une maison que mon conjoint n’avait jamais visitée et nous débutions un sprint de 3 mois pour déplacer toute notre vie à 600 km plus loin.

Préparer un déménagement, c’est du travail.

Préparer un déménagement à 600 km entre les deux résidences, ça demande beaucoup d’organisation.

Préparer un déménagement à 600 km entre les deux résidences, avec 2 jeunes enfants à notre charge, c’est un pas pire défi.

Préparer un déménagement à 600 km entre les deux résidences, avec 2 jeunes enfants à notre charge, sous fond de restrictions sanitaires élevées et grèves de CPE, c’est franchement anxiogène.

cottonbro via Pexels

Mais avec mes 15 ans d’expérience en gestion de projets, je m’étais dit que rien n’était à mon épreuve. Force est de constater que même s’ils étaient bien organisés, les 3 mois que nous avions devant nous ont été épuisants, stressants et émotifs. Les gens ont bien voulu nous aider, mais à travers les virus des enfants, les mesures sanitaires en place et même de petits soucis de santé dans la famille, nous avons atteint le fil d’arrivée avec beaucoup de fatigue. Aux yeux de nos deux cocottes, nous tentions sans cesse d’avoir l’air rassurants et en contrôle pour que leur expérience demeure positive et tout en douceur. Et je crois sincèrement que nous avons réussi ce seul élément qui importait.

La fin de semaine du déménagement était réglée au quart de tour et pourtant, je me rappelle avoir trouvé que certains éléments étaient impossibles à contrôler: une grande fille excitée qui fait de l’insomnie la veille du départ, un voyage en auto plus long que prévu parce que faire un long trajet en solo avec deux jeunes enfants qui ressentent le stress de maman, c’est pas toujours facile et un chat pas trop bien préparé à ce changement qui s’est perdu dans un mur de la nouvelle maison et qui a miaulé toute la première nuit.

Au final, je n’arrive toujours pas à comprendre comment on a fait pour réussir ce déménagement qui fut un véritable tour de force. Même le problème de trouver une garderie, qui a été une tâche herculéenne, a fini par se résoudre en quelques semaines.

Maintenant que nous étions installés, il n’y avait plus que le temps pour nous indiquer si c’était vraiment le coup du siècle ou si ce move était d’une grande folie. Mais même au terme de ce déménagement épuisant, mon petit doigt me disait déjà que c’était le début de notre belle nouvelle vie.

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Une maman sans ses enfants, ça fait quoi?

C’était le week-end de papa. Elles ont passé la fin de semaine à jouer dehors, à découvrir le chemin qu’offre le ruisseau en hiver. Elles ont exploré la petite forêt tout près et se sont réchauffées au poêle à bois dans leur cabane. Elles ont créé un monde magique au milieu des épinettes enneigées. Tout ça, collées à leur papa d’amour qui les baladent, beaux temps mauvais temps, sur son vieux skidoo 1962 avec le chien brun qui court derrière parce que les filles sont son jouet préféré.

Quoi demander de mieux pour des fillettes de 5 et 3 ans. Je suis allée les chercher dimanche en fin de journée. Elles avaient les joues toutes roses et le sourire qui débordait de leur cagoule. Je crois qu’elles comprennent la chance qu’elles ont. Aussitôt qu’on a pris le chemin du retour, ma grande m’a demandé : « toi maman, que fais-tu quand on est chez papa? Tu dois vraiment trouver ça plate! »

Ce que j’ai répondu : « Bien, je fais un peu de ménage dans la maison, je ramasse votre bordel. Je fais mes travaux d’école et j’essaie d’aller marcher. »

Ce que j’aurais répondu si j’avais été honnête : quand vous quittez la maison, je m’écrase littéralement sur le divan. Une drôle de fatigue a l’arrière-goût de tristesse me rentre dedans. Ça me prend environ 5 minutes avant de me rendre compte que le silence que j’attendais pèse finalement un peu trop lourd à mon goût.

Ensuite je ramasse ce qu’il reste de vos traîneries, mais j’avoue, je ne mets pas les pieds dans vos chambres. Le cœur me serre et ça fait mal. Et comme je trouve que la maison est trop vaste quand vous n’y êtes pas, je me laisse trainer à mon tour. Je laisse ma vaisselle sale séchée sur le comptoir, mes bas qui trainent dans le salon et je laisse la télé aux nouvelles pratiquement tout le week-end sans vraiment y porter attention.

J’essaie de prendre du temps pour moi bien sûr! J’écris des idées d’articles pour TPL Moms, mais je les trouve chaque fois un peu trop depress pour une publication. J’occupe mon cerveau à mes projets personnels et j’essaie de prendre l’air même si je feel paresseuse la majeure partie du temps.

Ce que j’aurais aimé lui répondre : Quand vous n’êtes pas à la maison, je cuisine les repas de la semaine et ça sent bon dans la maison. Je fais le ménage de vos chambres et je vous prépare des surprises pour votre retour. Je vous mets de jolies fleurs sur votre bureau parce que je sais que vous adorez ça. Je prends le temps de faire du sport! Après l’exercice et l’air pur, je me sens heureuse. Je prends un petit verre de vin, j’écoute de la musique et je pense à vous en me félicitant d’avoir choisi le meilleur papa pour vous deux. Je vous sais en sécurité et épanouis et c’est ce qui compte pour moi.

La vérité c’est que, quand vous n’êtes pas là, je n’ai envie de rien faire. Je mets le temps sur pause et j’attends votre retour pour que la vie reprenne son cours.

Et vous, qu’elles sont vos habitudes quand vos petit.e.s sont chez l’autre parent?

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Les livres de bébés: une montagne de souvenirs à gérer!

À la fin du mois de mai, je fêterai quinze années de mariage avec mon homme. Des noces magnifiques, une journée parfaite où le soleil, la famille, les ami.e.s et l’amour étaient à l’honneur. Suite à un merveilleux voyage en France, nous sommes retournés à la vie normale… où le rythme du métro-boulot-dodo a augmenté sans cesse et où éventuellement, un trio de fillettes est venu compléter notre famille. Bref, nous célébrons nos 15 ans d’union et avec le « répit » de la pandémie, je suis à finaliser NOTRE ALBUM DE MARIAGE. C’est un peu un « running gag » dans la famille que suite à une noce tellement belle, aucun album photo n’ait été disponible. Nous avions bel et bien un photographe, mais le temps de rencontre pour bâtir un recueil d’images digne de ce nom nous a échappé.

Un autre ensemble de souvenirs qui ont failli ne pas voir le jour sont les fameux livres de bébés. Tsé ceux que nous jurons vouloir remplir dans la première année de vie de nos chérubins, mais que finalement, seul un dossier cartonné rempli de bouts de papier annotés est créé… Parce que sérieusement, qui a eu le temps de s’acquitter de cet enregistrement de faits marquants ? Depuis la naissance de mes filles, prendre une douche sans interruption ou faire pipi sans une question posée au travers de la porte sont choses rares. Alors, pfff les livres de bébés, pas une priorité, mettons.

Fast forward 13 ans, en pleine pandémie avec beaucoup de temps, et me voilà avec une montagne de « souvenirs » à gérer. Et pas juste des notes éparpillées avec des dates importantes, mais la première brosse à dents, une mèche de cheveux, la première dent tombée, les premières bottines, la peluche préférée… la chandelle du baptême, le pyjama 0-3 mois, la dernière suce, l’empreinte de la main ET du pied. Merde. Que je suis. Dans. La. Merde. Je dois vraiment me rappeler quand elle a marché à quatre pattes pour la première fois ? C’est quoi la différence entre les premiers pas et le moment où elle a marché seule ? Doit-on compter les fois où nous la tenions par les mains ? Celles où elle se tient debout et se lève seule ? C’est pareil ou non ? Le premier légume mangé ? MAIS QUI ÉCRIT CES QUESTIONS ??? ET OÙ SONT MES NOTES ??? ET POURQUOI JE FAIS CET EXERCICE ENCORE ???

J’ai terminé ma mission en mars. Trois coffres personnalisés avec 12 mois de mémento pour la postérité de mes enfants. Tout ce dont j’ai parlé ci-haut, plus des bricolages de garderie. Je sais. Je sais. C’est capoté. JE. Suis. Capotée. Mais si elles ne partent pas du nid familial avec leurs coffres, je pourrais y retourner et revivre de beaux moments, non ? Être nostalgique en attendant les petits-enfants… Comme avec mon album de mariage ? Feuilleter et fouiller pour me remémorer la magie, le bonheur, le plaisir, la famille et l’amour. Parce que c’est ça dans la fond l’utilité des livres de bébés, sourire en se souvenant et réaliser notre chance d’avoir créé des petit.e.s humain.e.s uniques qui nous apportent magie, bonheur, plaisir, famille et amour… Du moins, c’est la raison que je me suis donnée.

Et vous, vous avez terminé vos satanés livres de bébés ?

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Je voudrais que tu t’aimes assez pour le quitter

Toute petite, tu étais tellement attachante. Je me souviens encore des longs câlins qu’on aimait tant se faire. J’ai essayé de te donner le meilleur de moi-même avec ce que j’avais. Il faut dire que moi-même je n’ai pas eu grand-chose de mes parents. Je sais que je n’ai pas été parfaite, mais je te jure que j’ai toujours fait de mon mieux. Je me sens tellement coupable du manque d’amour propre que tu as.

Je suis devenue une étrangère pour toi. Tout cela parce que je ne cautionne pas la relation amoureuse que tu as actuellement. Je n’ai jamais eu de problème avec ton amoureux jusqu’au jour où il t’a laissé et que j’ai dû te ramasser à la petite cuillère. Peu de temps après, tu m’as nommé des comportements violents qu’il avait avec toi. J’ai pris soin de toi afin de te remonter le moral et de t’aider à traverser ce deuil. Puis, quelque temps après, j’ai appris que tu es revenu avec lui. Je ne suis pas d’accord avec ton choix et depuis ce jour, tu me détestes. Tu ne comprends pas pourquoi je n’accepte pas ta relation amoureuse.

Il est doux avec toi maintenant; c’est ce qu’on appelle la lune de miel. Il te promet plein de belles choses. Mais dans quelques semaines ou quelques mois, tu vas sentir cette tension que tu as déjà ressentie avec lui. Tu vas penser que tu fais mal les choses. Il va sûrement t’agresser en criant, lançant des objets et en te traitant de toutes sortes de noms. Ensuite, il va se justifier en te disant calmement qu’il s’excuse, mais que tu l’as provoqué. Et il sera encore doux avec toi. Et ce cycle va continuer à vitam aeternam.

Je n’accepte pas cette relation parce que je t’aime et que j’ai tellement mal de savoir que tu ne t’aimes pas assez pour mettre fin à cette relation toxique. Mais tu es une adulte. Tu dois faire des choix et vivre avec les conséquences de tes choix. Mais c’est tellement difficile pour une mère de voir son enfant se détruire. Tout ce que je peux faire c’est attendre et espérer que cet homme ne soit pas trop violent et que tu ne fasses pas partie des victimes de la vague de féminicides que l’on connaît depuis les derniers mois.

Tout ce que je veux c’est que tu t’aimes pour que tu puisses vivre. Que tu puisses continuer de faire tes longues marches sur la plage que tu affectionnes tant depuis ton enfance.

Si vous, ou une personne de votre entourage êtes victime de violence conjugale, voici des ressources que vous pouvez consulter:

Violence Info

S.O.S violence conjugale

L’R des centres de femmes du Québec

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Un petit mot pour ton anniversaire

(CHRONIQUE)

Chère Elza,

Ma grande fille. Il y a aujourd’hui exactement 2 ans que tu es née. Tu as fait de moi une maman pour la première fois, ta maman. Tes grands yeux bruns me regardaient remplis d’émerveillement et d’amour, tu me portes encore le même regard, mais tant d’autres choses ont changé. Tu es devenue une grande fille, indépendante, courageuse, douce et confiante. Ton sourire remplit de bonheur le cœur de tous ceux et celles qui te croisent. Je suis si fière quand je te vois acquérir une nouvelle compétence, comme dire un nouveau mot ou grimper un peu plus haut dans le module du parc, tu m’impressionnes chaque jour.

À l’occasion de ton deuxième anniversaire, je voudrais t’adresser cette lettre, tout d’abord pour t’exprimer mon amour, mais ensuite pour m’excuser. Je m’excuse que cette pandémie te vole tant de choses. Mon ange, voilà deux anniversaires que tu célèbres et voilà deux fois que tu les célèbres seule. Tu as, bien sûr, maman et papa avec toi, ainsi que ton petit frère qui s’est, cette année, ajouté à nous, mais je voudrais t’offrir tellement plus!

Je voudrais t’offrir les soirées pyjama chez grand-maman. Je voudrais que tu puisses courir dans les champs avec tes cousins. Je voudrais que tu puisses aller nourrir les poules de grand-papa. Je voudrais tellement plus pour toi. Je voudrais pouvoir t’amener à l’église le dimanche, rencontrer nos ami.e.s de longue date et jouer avec leurs enfants. Je voudrais que tu connaisses ton parrain qui t’aime tant et qui s’ennuie de toi. Je voudrais que tu connaisses les visages extérieurs, ailleurs que sur un petit écran de téléphone. Oh, ma fille, je voudrais tout ceci pour toi et plus encore. Je voudrais que tu ne connaisses jamais la peur d’être malade, l’angoisse qui est si forte qu’elle te serre le ventre. Je voudrais t’offrir une maman plus zen, moins angoissée. Oh chérie, si tu savais tout ce que je voudrais.

Malheureusement, la pandémie nous vole beaucoup de moments précieux. Elle nous vole tous ces moments importants, mais toi tu continues de grandir. Malgré le manque de contact extérieur, malgré le sentiment que la vie s’arrête, toi tu ne t’arrêtes pas. Tu grandis et tu grandis magnifiquement. Mon seul souhait, pour toi mon amour, c’est que ton troisième anniversaire soit différent. Je souhaite qu’il soit rempli d’ami.e.s, de famille, de rire et surtout, de câlins. Je te souhaite que bientôt cette période d’isolement soit une histoire du passé et que tu puisses te rendre au parc sans ton désinfectant pour les mains et sans ton masque. Je te souhaite de toucher le panier d’épicerie sans avoir peur de rapporter des maladies à la maison. Je te souhaite de prendre ta bicyclette pour aller jouer avec tes ami.e.s, sans distanciation, sans masques, sans peur. Oh, mon amour, si tu savais à quel point je te souhaite tout cela, chaque parcelle de mon corps prie pour que ce jour arrive.

Oui, cette période est difficile à vivre, mais je te fais une promesse aujourd’hui mon amour, je te promets que je continuerai à t’offrir tout ce dont je suis capable. Je ferai l’impossible pour toi et ton frère, tous les jours de ma vie, je soulèverai des montagnes pour vous. Pandémie ou pas, maladie ou pas, je ferai tout pour vous, car je vous aime plus que tout. L’amour est si fort parfois, qu’il est capable de l’impossible.

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Julie Bélanger : « le vin était devenu une bouée »

C’est par l’entremise de son blogue que Julie Bélanger s’est ouverte à ses fans, afin de partager une expérience de vie qui pourrait en aider plusieurs.

L’animatrice qui a « toujours écrit » révèle avoir touché le fond du baril et s’être inscrite à une thérapie fermée afin de régler certains problèmes personnels.

« … je savais que j’avais besoin d’aide. Je savais que le vin que mon chum et moi on se tapait à chaque soir était devenu une bouée, une façon de ne pas sombrer, le seul moyen de décompresser après le stress imposé à chaque jour, de souffler enfin calmement. Ça n’avait plus de sens. Je ne me reconnaissais plus. Je pleurais à un rien, je m’enrageais à un rien, j’avais la fleur de peau écorchée vive. Je devais absolument faire quelque chose », explique Julie Bélanger sur son blogue, en plus de relater son expérience en thérapie.

Puis, au lendemain (21 juillet) de la publication de son billet, Julie Bélanger est revenue sur les nombreuses réactions générées par son témoignage par l’entremise de son compte Facebook :

« Je me doutais que mon dernier billet allait susciter des réactions, mais pas tant que ça! Quelques précisions en vrac:

-La période dont il est question est survenue en 2008…il y a 8 ans! Aujourd’hui, je vais très bien merci et c’est pourquoi j’ai été capable d’en parler. 🙂

-La thérapie que j’ai suivie à l’époque est maintenant offerte sous forme d’ateliers intensifs d’un weekend. (Voir le site Coexister de Louise Sigouin pour les infos.)

-À voir la quantité de messages reçus hier, ça ne fait que me prouver à quel point ça peut arriver à tout le monde et qu’il est important d’en parler. On n’est pas des machines, ça nous arrive tous de plier des genoux par moment et, surtout, on peut s’en sortir grandi. »

De nombreux messages de support et de témoignages de gens ayant vécu une expérience semblable à celle de l’animatrice se retrouvent sur la page Facebook de cette dernière.

Une nouvelle? : scoop@buminteractif.com