Étiquette : Terry Bollea

 L’ancienne gloire de la WWF (aujourd’hui WWE) Hulk Hogan voit grand : après avoir remporté 140 millions de dollars dans une cause l’opposant au site Gawker, le lutteur espère maintenant être dédommagé dans la même mesure à la suite d’une autre poursuite, toujours contre Gawker.

La première cause opposant Hogan à Gawker s’est réglée cet hiver, pour 140 millions de dollars, à la suite d’un jugement de cour. Hogan poursuivait le site en raison de la divulgation d’une sextape tournée en 2006.

Maintenant, un enregistrement audio dans lequel Hogan profère des propos racistes à l’endroit du petit ami de sa fille est au centre du débat. Hogan affirme que Gawker a fait couler un document confidentiel à National Enquirer, document qui contenait les propos racistes en question.

À la suite de cette fuite, les propos d’Hogan ont été rendus publics, ce qui a mené à son congédiement de la WWE, et à son retrait du Temple de la renommée de la compagnie.

Hogan affirme que sa réputation a gravement été entachée par la fuite, et que sa carrière a été salie tout comme son héritage.

Gawker se défend d’avoir été impliqué dans le coulage des informations auprès de National Enquirer.

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Photo : BANG/BIG

 Le monde du potin doit se poser sérieusement la question : vaut-il la peine de diffuser une sextape comme celle de la légende de la lutte Hulk Hogan, question d’aller chercher quelques clics ? Ou encore vaut-il mieux être prudent et ne pas s’exposer à devoir dédommager la personnalité publique dont la vie privée a été violée ?

C’est que Hogan, pour avoir vu ses ébats sexuels diffusés de façon massive, a obtenu un jugement de la cour lui octroyant la somme de 115 millions de dollars par le site Gawker, plus 25 millions pour des dommages précis identifiés dans le règlement de la poursuite.

Le monde médiatique américain se pose maintenant la question à savoir où se situe la ligne de la vie privée des vedettes, question de ne pas devoir payer des dizaines de millions de dollars chaque fois qu’un document controversé est diffusé.

Plusieurs observateurs affirment que ce jugement s’avère être un grand danger pour la liberté d’expression, alors que d’autres prétendent qu’il s’agit d’un pas dans la direction floue qu’est le respect de la vie privée.

«Quand on voit un chiffre comme 115 millions, bien sûr que les plaignants ont de quoi se réjouir. Est-ce que cela mènera à d’autres cas semblables ? La réponse est probablement oui», a analysé George Freeman, de Media Law Resource Center, questionné par Hollywood Reporter.

«Est-ce que tout ça aura jeté une douche froide sur les journalistes ? J’espère que non. Je pense que les éditeurs des médias devront regarder cela de plus près», a pour sa part analysé Erwin Chemerinsky, de la UC Irvine Law School.

Photo : BIG

Le lutteur Hulk Hogan a finalement brisé le silence à la suite de ses déclarations controversées au sujet des noirs, il y a quelques semaines.

En entrevue à Good Morning America, Hogan a insisté pour faire valoir qu’il n’était pas raciste.

«Je ne suis pas raciste, et je n’aurais jamais dû dire ce que j’ai dit. C’était mal, tout simplement. Je suis gêné de mon comportement», lance Hogan.

Tout de même, Hulk Hogan a tenu à contextualiser ses déclarations malheureuses :

«Les gens doivent réaliser qu’on hérite de choses de l’environnement dans lequel on grandit. Là où j’ai grandi, dans le sud, c’était un voisinage très dur avec beaucoup de pauvreté. Tous mes amis et moi, nous utilisions ce mot (n*****).»

La récente controverse a rapidement pris énormément d’ampleur, si bien que son employeur (la fédération de lutte WWE) lui a indiqué la porte de sortie. À la suite de l’histoire, Hogan affirme avoir songé au suicide.

«J’étais complètement brisé. Je me suis demandé quelle était la sortie la plus facile. J’étais complètement perdu», avoue Hogan.

Hulk Hogan – Terry Bollea de son vrai nom – dit ne pas entretenir d’amertume envers la WWE à la suite de son congédiement.

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