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Tesla Roadster Sport, le futur en marche

Un air de famille

Aux premiers abords, ce qui ressort du Tesla Roadster est son air de famille avec la Lotus Elise. Une ressemblance logique, puisque la Californienne cache le châssis de la puce anglaise sous sa carrosserie en carbone. Le partenariat avec la marque ne s’arrête d’ailleurs pas là puisque c’est une équipe Lotus qui a signé la ligne du Roadster et que ceux-ci sont tous assemblés dans l’usine britannique avant d’être envoyés aux États-Unis pour recevoir le système électrique.

La parenté avec la famille Lotus se retrouve donc dans les flancs faits d’une vague légère, le capot avant aplati ou encore la capote très rudimentaire. Les touches de carbone « nu » ou les phares arrière à DEL permettent cependant d’offrir des détails plus « riches » aux propriétaires de l’Américaine.

Dénuement

Il faudra cependant qu’ils s’en contentent, car une fois à bord, difficile de savoir qu’on est dans une voiture coutant plus de 100 000 $! Si l’aluminium brut de la Lotus Elise est ici masqué par le cuir, on retrouve l’ambiance spartiate de l’Anglaise ainsi que la qualité d’assemblage très artisanale typique des petits constructeurs de Grande-Bretagne.

En clair, il ne faut pas s’attendre au grand luxe, mais plutôt au dénuement sportif agrémenté d’éléments de confort. Ainsi, les sièges n’assurant qu’un maintien moyen sont compensés par un écran tactile permettant de surveiller et modifier les paramètres du Tesla Roadster, tandis que la stéréo avec connectique iPod/iPhone permet d’oublier le manque de rangement.

Ce qui saute aux yeux, est toutefois le bloc central sans levier de vitesse et les inscriptions bizarres sur les compteurs : 14 000 tr/min et « kW »!

Silence, moteur, ça roule!

On tourne enfin la clé et un signal sonore nous informe que le Tesla Roadster est en route. Pied sur le frein, on presse le bouton « D » afin d’enclencher la marche avant et on accélère légèrement pour quitter notre place de stationnement. Comme promis, le silence est total à faible vitesse; un sentiment très étrange, mais un véritable problème pour les piétons et cyclistes qui se laissent surprendre par ce fantôme des routes.

Ce silence n’est plus aussi marqué lorsque le rythme augmente. Les bruits combinés de la turbine, du roulement et du vent permettent de prendre des repères afin de ne pas sous-estimer la vitesse. La direction très lourde à faible allure devient plus maniable et d’une précision redoutable. Il faut dire que le châssis de la Lotus est un bijou de vivacité et de finesse, même si avec 1 238 kilos il supporte 450 kilos de plus que pour l’Elise.

Les 288 chevaux et 295 livres-pied de couple étant disponibles à tous les régimes, les capacités du Tesla Roadster en terme d’accélération et de reprise laissent pantois. Ça pousse très fort, immédiatement et sur la durée. À l’exercice du 0 à 100 km/h, le Roadser boxe d’ailleurs dans la catégorie « poids lourds » avec un temps de supercar : 4 secondes!

Pour le freinage, la récupération d’énergie sert de frein moteur au lever de pied. Avec un peu d’entrainement, cela veut dire qu’on peut presque rouler sans jamais freiner. Et cela permet d’ajouter encore un peu de jus dans les batteries, histoire de tenir les 380 km d’autonomie annoncés. Un chiffre qui semble vérifiable, mais qui dépendra du style de conduite, car si le Tesla Roadster Sport incite à la conduite dynamique, il s’adapte parfaitement à un style plus souple.

L’avenir en marche

Si le tarif de 125 000 $ (150 000 pour notre Roadster Sport) peut sembler excessif, il se justifie lorsqu’on réalise pleinement l’avancée technologique que représente le Tesla Roadster. La marque ne cache d’ailleurs pas que les clients du Roadster servent à financer le développement du reste de la gamme. Un effort demandé à quelques privilégiés pour offrir l’électrique au plus grand nombre. Et si c’est à ça que doit ressembler l’avenir, alors je signe tout de suite.