Des chercheurs américains ont fait état lundi (25 mars) d’un succès encourageant pour un nouveau type de thérapie cellulaire qui a permis d’éliminer, chez une fillette de 7 ans, toute trace de leucémie en « reprogrammant » les lymphocytes T pour qu’ils ciblent les cellules cancéreuses.
Ce cas offre l’espoir d’une nouvelle démarche thérapeutique pour traiter la leucémie aiguë lymphoblastique, et peut-être à terme la possibilité de se passer de chimiothérapie ou de greffe de moelle osseuse.
La technique décrite dans le New England Journal of Medicine a cependant échoué dans le cas d’un autre enfant malade, qui n’a pas survécu, poussant les auteurs de l’étude à souligner l’importance de faire davantage de recherche.
Elle consiste à prélever dans le sang des malades des lymphocytes T, les principales cellules du système immunitaire, pour les modifier génétiquement à l’aide d’un virus et les doter d’un récepteur moléculaire leur permettant d’attaquer les cellules cancéreuses.
« Cette étude montre que ces cellules peuvent avoir un effet anticancéreux important chez les enfants », souligne un des coauteurs, Stephan Grupp, de l’hôpital pour enfants de Philadelphie, où les deux enfants ont été traités.
Une étude similaire avait été publiée quelques jours auparavant dans la revue américaine Science Translational Medicine. La même technique avait permis d’obtenir des rémissions dans un petit groupe d’adultes atteints du même type de leucémie.