Le thymus du fœtus chez les femmes atteintes de prééclampsie serait significativement plus petit que chez les bébés des femmes en bonne santé, révèle une étude menée par des chercheurs australiens de la Sydney Medical School Nepean.
Alors que la prééclampsie apparaît habituellement lors des trois derniers mois de la grossesse, il serait dorénavant possible, par un test qui analyse le thymus du fœtus, de prévoir quelles femmes pourraient en souffrir bien avant les premiers symptômes, soit environ à la 20e semaine de grossesse.
Mentionnons que ce dépistage permettrait à plus de femmes de poursuivre leur grossesse à terme, car le seul moyen connu de libérer la femme de cette maladie est de déclencher un accouchement prématurément.
Le professeur Ralph Nanan, auteur de l’étude, explique dans le Journal of Reproductive Immunology que « le thymus du fœtus est une structure qui se trouve derrière le sternum du bébé et qui est connue comme étant le “berceau” d’un important ensemble de globules blancs ».
En plus, du fait qu’il pourrait avoir un impact sur la santé de la mère, « le thymus joue un rôle central dans l’élaboration du système immunitaire de l’enfant et le protège contre le développement des allergies, des maladies auto-immunes et des cancers pour sa vie future », indique le professeur.
Dans le but de confirmer ces résultats, l’étude sur 1200 femmes enceintes se poursuit.